On aura tout vu! Justin Trudeau vient de nommer, pour un mandat de quatre ans, une représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie. Amira Elghawaby sera « porte-parole, conseillère, experte et représentante dans les efforts du gouvernement fédéral pour lutter contre l’islamophobie, le racisme systémique, la discrimination raciale et l’intolérance religieuse », indique le communiqué émis par le bureau du premier ministre.
Par les fruits du « hasard », les termes utilisés par le bureau du premier ministre, tel que « islamophobie » ou « racisme systémique » réfèrent mutatis mutandis au vocabulaire appliqué aux Québécois francophones dans les médias anglophones du Canada et chez une pléiade d’anglophones du Québec qui se plaignent d’être traités comme une minorité victimisée vivant à l’ouest de l’île de Montréal.
Wikipédia souligne qu’Amira Elghawaby est une militante des droits de la personne et journaliste. Elle a agi comme employée responsable des communications pour la Fondation canadienne des relations raciales (FCRR), et est une journaliste indépendante qui contribue aux chroniques du Toronto Star. Elle a auparavant travaillé à CBC News, et en tant que coordonnatrice des droits de la personne pour le Conseil national des musulmans canadiens. Elle a été l'un des membres fondateurs du conseil d'administration du Réseau canadien anti-haine.
À la lumière de ces informations, on ne peut que constater qu’Amira Elghawaby est une militante aguerrie contre l’islamophobie. Comme « par hasard » encore une fois, sa nomination arrive au même moment où la loi 21 sur la laïcité de l’État québécois est contestée devant les tribunaux… À n’en pas douter, le hasard fait bien les choses au pays du multiculturalisme de Justin Trudeau.
Marc Tanguay, le renégat
Marc Tanguay, le chef de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale et chef intérimaire du Parti libéral du Québec (PLQ), a déclaré qu’il appuyait Justin Trudeau dans son intention d’aller de l’avant eu égard à un renvoi devant la Cour suprême pour restreindre l’utilisation de la clause dérogatoire.
En bref, Marc Tanguay, lui qui occupe une haute fonction politique au sein de sa nation, en vertu d’une charte qui nous a été imposée, travaille ouvertement avec les fédéraux pour réduire l’autonomie de son propre peuple.
Avouons que nous sommes à des années-lumière du slogan « Maître chez nous » du premier ministre libéral des années 60, Jean Lesage, et de la révolution tranquille qui s’ensuivit au Québec.
Et ce n’est sûrement pas avec des déclarations aplaventristes comme cette sortie inopportune du chef intérimaire du PLQ que le parti va se sortir du maelström dans lequel il s’enlise et qu’il va pouvoir rejaillir de sa défaite cuisante des dernières élections.
Vivement un congrès au leadership avant que Marc Tanguay n’enfonce le dernier clou dans le cercueil du PLQ...
Henri Marineau, Québec
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