Le premier ministre canadien Justin Trudeau doit faire preuve de davantage de leadership face aux manifestants autochtones qui bloquent le service ferroviaire depuis une semaine au pays, estiment des intervenants québécois.
« C’est la compétence du gouvernement fédéral de trouver des solutions pour rétablir le service au plus vite et protéger les entreprises et la population de conséquences désastreuses », a déploré mercredi Yves-Thomas Dorval, président du Conseil du patronat du Québec.
Malgré l’urgence d’agir face aux blocus, les politiciens ont continué à se renvoyer la balle, mercredi.
Ottawa estime qu’il revient aux autorités locales et provinciales d’agir, une position rejetée par celles-ci.
« Ce n’est pas vrai que je vais demander à la Sûreté du Québec d’aller demander aux manifestants sur des territoires de quitter les lieux, a pesté le ministre des Transports du Québec, François Bonnardel. C’est un problème causé par le fédéral. Je m’attends à ce que le fédéral [le] règle. »
Réputation
Québec et Ottawa ont finalement convenu mercredi de mettre sur pied un « comité de coordination », afin de trouver une solution. Le premier ministre du Québec, François Legault, a souligné préférer éviter une « intervention musclée ».
« C’est sa responsabilité [à M. Trudeau]. Il n’assume pas son leadership, soutient le politologue André Lamoureux. Il esquive. »
Celui-ci croit que Trudeau « a peur de froisser les Autochtones », avec qui il entretient une relation épineuse en raison du dossier de l’oléoduc Trans Mountain.
M. Trudeau a appelé les différents camps à dialoguer pour que le « conflit se règle de façon paisible rapidement ».
– Avec Marc-André Gagnon, Bureau parlementaire