Il n'y a pas de raison de penser qu'une troisième guerre mondiale fait rage dans le monde, selon un journaliste italien.
Il ne faut pas utiliser le terme de troisième guerre mondiale en parlant de la situation internationale actuelle, écrit Francesco Alberoni dans le quotidien italien Il Giornale.
Pendant les deux guerres mondiales, la plupart des Etats ont formé des coalitions qui se faisaient la guerre. La situation actuelle ne peut être comparée à celle-là, car on n'observe pas de confrontation entre deux blocs ennemis, selon lui.
"C'est pourquoi il n'y a aucune troisième guerre mondiale, tout comme on n'assiste pas à une myriade de guerres régionales isolées. Trois conflits sont en cours dans le monde, qui peuvent provoquer des guerres".
Le premier, selon lui, est le conflit entre la Russie et les Etats-Unis.
"Après la chute du mur de Berlin, l'Amérique craignait que l'union économique entre les pays d'Europe occidentale et la Russie, possédant de vastes territoires en Asie, ne devienne trop puissante, et elle a tout fait pour couper la Russie de l'Europe, puis les dresser contre les Etats islamiques", estime M. Alberoni.
Le deuxième conflit est lié à la renaissance des tendances révolutionnaires dans le monde islamique. Des mouvements radicaux sont apparus dans de nombreux pays, leurs membres cherchant à revenir aux sources, lorsque l'armée des premiers califes conquérait le monde et imposait partout l'islam et la charia (loi islamique).
"Cette guerre est menée par des bandes sanguinaires qui font rage aux Philippines, en Afghanistan, en Tchétchénie, en Irak, en Syrie, en Somalie, au Soudan, en Libye et en Afrique, avec Boko Haram".
Le troisième conflit, selon l'auteur, a éclaté au sein du monde islamique, entre les chiites et les sunnites. Les principaux Etat sunnites, l'Arabie saoudite et la Turquie, se sont opposés à l'Iran, ainsi qu'aux chiites de l'Irak et de la Syrie. Cette guerre se déroule en Irak, en Syrie et au Yémen.
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