La protectrice du citoyen, Marie Rinfret, sert un avertissement au chef du gouvernement, Philippe Couillard, qui a promis d’accélérer la « transformation » du Québec.
« Toute transformation doit être planifiée avec vision et rigueur et être centrée sur le mieux-être des citoyens et citoyennes », souligne-t-elle à l’occasion du dépôt de son rapport annuel 2016-2017. « Or, force est de constater que certains changements n’ont pas pris en compte les risques de retombées néfastes pour la population, particulièrement pour les personnes les plus vulnérables. »
Les personnes les plus vulnérables ont fait les frais des « changements » effectués dans les programmes publics au cours des dernières années, se désole Mme Rinfret, qui est de passage à l’Assemblée nationale jeudi. Les « problèmes de déploiement de la réforme » opérée par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, sont nombreux. La protectrice du citoyen montre notamment du doigt la « diminution de la durée moyenne des interventions de soutien à domicile », ainsi que les « difficultés d’accès à une place » dans un centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD).
Les « améliorations » promises en soutien à domicile à long terme et en soutien à l’autonomie des personnes âgées se font toujours attendre. Pire, Mme Rinfret constate pour l’heure un « nivellement vers le bas ». « Des personnes qui recevaient un certain nombre d’heures de services apprennent qu’elles subissent une coupe ou qu’elles n’y ont plus droit, alors que leurs besoins n’ont pas diminué », soutient-elle.
D'autre part, elle dénonce les « longs délais d’indemnisation » des victimes de maladies professionnelles pulmonaires et les « longs délais de réponse » aux demandes de prestations de rentes de conjoint survivant.
> Lire la suite de l'article sur Le Devoir