Traité Ceta : finalement, la Wallonie dit oui

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«La route est encore longue pour le Ceta»

[Mise à jour - Vendredi 28 octobre à 16:55] Le Parlement de Wallonie, d’où était partie la fronde contre le Ceta, a donné vendredi son feu vert à la signature de l’accord de libre-échange, par 58 voix contre 5. Les deux autres entités belges qui réclamaient des garanties, à savoir la région de Bruxelles-Capitale et la communauté linguistique française, devaient elles aussi lever leur veto dans la foulée.

Finalement, les tractations ne se sont pas éternisées. Les différentes régions et communautés linguistiques belges sont parvenues à une position commune sur le traité Ceta de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, a annoncé le Premier ministre belge Charles Michel, ce jeudi 27 octobre. Ce n’est toutefois pas encore l’épilogue, puisque l’accord doit encore être envoyé à l’UE et aux différents parlements de Belgique, qui devraient se prononcer avant le week-end.


Il reste que la fronde de la Wallonie, sur plusieurs dispositions du traité, a fait capoter le sommet entre l’UE et le Canada au cours duquel l’accord aurait dû être signé ce jeudi. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui devait se rendre à Bruxelles, a été contraint de reporter son voyage.


La Wallonie, , s’inquiétait notamment des dispositifs d’arbitrage inscrits dans le Ceta, qui pourraient permettre à des multinationales d’attaquer des Etats si elles estiment qu’une évolution de la législation contrevient à leurs intérêts. Il demandait aussi des garanties sur la protection de la filière agricole et des services publics, ainsi que sur les normes sociales et environnementales. Visiblement, Paul Magnette a obtenu satisfaction au cours des intenses tractations de ces derniers jours. « La Wallonie est extrêmement heureuse que nos demandes aient pu être entendues », s’est-il réjoui.


Encore un long chemin


Si la rébellion wallonne a retardé l’échéance, elle n’aura donc pas permis d’enterrer le Ceta. « C’est la logique belge : on n’est pas souvent d’accord, mais on discute ! », le politologue Pascal Delwit, de l’Université libre de Bruxelles. Pour lui, « le PS et les démocrates-chrétiens francophones (au pouvoir en Wallonie, NDLR) restent fondamentalement européistes » et n’avaient « pas l’intention de bloquer le traité ».


Pour autant, la route est encore longue pour le Ceta. Après sa signature, il devra en effet être ratifié par tous les parlements nationaux de l’UE, en plus du Parlement européen, pour entrer complètement en vigueur. Un chemin qui ne s’annonce pas pavé de roses.


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