Après l'arrivée d'avions militaires et de personnel russe à Caracas dans le cadre d'un accord de coopération, le président américain, qui continue de faire pression sur son homologue vénézuélien Nicolas Maduro, a lancé un avertissement à Moscou.
Le président américain Donald Trump a sommé la Russie de quitter le Venezuela ce 27 mars, alors que deux avions militaires et du personnel russe sont en ce moment dans le pays latino-américain dans le cadre d'un accord de coopération de 2001. S'exprimant aux côtés de Fabiana Rosales, épouse de l'opposant vénézuélien Juan Guaido, il a ainsi lancé : «La Russie doit quitter [le Venezuela].» Alors que les journalistes lui demandaient comment il comptait procéder face à Moscou, le dirigeant américain a affirmé : «Nous verrons. Toutes les options sont ouvertes.»
Plus tôt, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait déjà mis en garde son homologue Sergueï Lavrov que Washington ne resterait pas «les bras croisés» si Moscou continuait d'«exacerber les tensions au Venezuela». De son côté, la Russie accuse les Etats-Unis de vouloir organiser un coup d'Etat au Venezuela.
Fin janvier 2019, le président américain Donald Trump, suivi dans la foulée par plusieurs autres pays, avait reconnu l'opposant vénézuélien Juan Guaido (par ailleurs président de l'Assemblée nationale) comme président «par intérim» du pays, quelques heures après que ce dernier s'était auto-attribué cette fonction lors d'un discours devant ses partisans à Caracas.
L'armée est pour sa part restée fidèle à Nicolas Maduro qui avait été réélu pour un second mandat. Depuis plusieurs mois, manifestations de soutien et d'opposition au président du pays s'alternent.
Face à cette situation, Washington avait plusieurs fois fait savoir que toutes les options étaient sur la table.