Le parti au pouvoir en Algérie, le Front de libération nationale (FLN), a affirmé mercredi dans un communiqué qu'il soutenait la proposition du chef d'état-major des armées de destituer Abdelaziz Bouteflika de ses fonctions de Président en raison de son état de santé, en recourant à l'article 102 de la Constitution.
En Algérie, le FLN a soutenu l'approche de l'armée pour mettre un terme à la crise politique déchirant ces derniers mois le pays, a annoncé le parti dans un communiqué.
«Nous annonçons notre soutien à cette initiative qui est le début d'un plan constitutionnel qui nous permettra de protéger notre pays des dangers», a déclaré le parti dans un communiqué.
Le vice-ministre algérien de la Défense nationale et chef d'état-major, Ahmed Gaïd Salah, a appelé mardi à appliquer l'article 102 de la Constitution permettant de destituer Abdelaziz Bouteflika de ses fonctions de Président de l'Algérie en raison de son état de santé.
L'article en question stipule que «lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l'unanimité, au parlement de déclarer l'état d'empêchement».
Ciblé depuis près d'un mois par une vague inédite de contestations, l'actuel Président de l'Algérie, Abdelaziz Bouteflika, a renoncé le 11 mars à briguer un 5e mandat et a repoussé la présidentielle — initialement prévue le 18 avril — à la fin de la Conférence nationale dont la date n'a pas encore été fixée.