Tous les conflits originent de la lutte pour le rang social

Tribune libre

À l'interne, tous les pays du monde vivent ce que l'on peut qualifier de situation conflictuelle. Il s'agit d'un conflit entre citoyens du même pays pour l'obtention du rang social.
Le Québec n'échappe pas à cette tendance. Ainsi, on peut le voir en politique, les partis qui prônent la perpétuation de ce conflit interne sont en général ceux qui remportent le plus de succès aux élections.
Afin de faciliter la lutte pour le rang social, les partis politiques qui veulent avoir du succès aux urnes doivent faciliter la fracture socio-économique afin de laisser la porte ouverte à cette compétition pour le rang social.
Il s'agit surtout de rendre la vie difficile aux "perdants" de la société. Ainsi, l'attrait du rang social devient plus évident.
C'est l’humaniste du 16e siècle Thomas More qui avait remarqué ce défaut de fabrication chez l’être humain qui fait qu’on ne veut surtout pas l’amélioration des conditions de vie des plus démunis de la société.
Et la raison, Thomas More la donne dans son célèbre ouvrage intitulé "L’Utopie" lorsqu’il constate :
"La prospérité ne se mesure pas d’après le bonheur de chacun mais d’après le malheur des autres."
Et cette conception de la prospérité, comme vous le voyez, ne semble pas avoir beaucoup évolué depuis l'époque de Thomas More il y a 500 ans.
Ainsi, non seulement pour la classe dirigeante mais pour la majeure partie de la population, ce qu'on appelle "l'ordre social" exige cette conception de la prospérité décrite par Thomas More.
Car même les plus défavorisés espèrent à quelque part monter dans l'échelle sociale et atteindre un rang social plus enviable.
C'est pour ça qu'on voit des citoyens de classes socio-économiques défavorisées qui semblent voter contre leurs intérêts lors d'élections.
Il sera difficile de changer cette donne. Pourtant, ce mauvais pli de l'être humain est à l'origine d'à peu près tous les conflits et toutes les guerres.
Ce qu'il faudrait, c'est l'instauration d'un revenu universel afin que tous sans exception puissent connaître une vie décente et heureuse.
Cela aiderait sans aucun doute à établir une société plus harmonieuse et plus juste.


Laissez un commentaire



3 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    19 février 2012

    @ Didier,
    Vous savez recevoir ce rappel avec tellement d'élégance que j'en ose un autre, à la cantonade: "investiguer" (to investigate, pour "enquêter, étudier"), aussi à éviter selon OQLF, qui a échappé à Guy A. et à G-H G ce dimanche soir, est un piège accroché au très français "investigation".
    D'autres, hélas, refusent ces occasions, comme en mettant obstinément un point (.) après l'abréviation "Mme" (se termine par la même lettre que le mot complet, contrairement à "M.")
    On se doute que je me relis 3 fois en proposant ceci à un lectorat fort critique. Ouhgo

  • Archives de Vigile Répondre

    19 février 2012

    Merci O pour le renseignement sur le verbe "originer".

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    19 février 2012

    C'était le credo de Michel Chartrand:
    "Ce qu’il faudrait, c’est l’instauration d’un revenu universel afin que tous sans exception puissent connaître une vie décente et heureuse."
    Cependant, comme le capitalisme sauvage mondialisé déplace le pouvoir d'achat vers les riches, aux dépens de la classe moyenne, ce rang social ne sera plus envié par la classe ouvrière, mieux protégée.
    Profitons-en pour nous rappeler que l'Office Québécois de la Langue Française classe comme "à éviter" le verbe "originer", un calque de l'anglais "to originate". Ainsi, l'OQLF suggérera: "Moins de conflits proviendront de la lutte entre pauvres et également pauvres".