C'est à se demander quelquefois si les riches ne sont pas d'essence divine. Ils peuvent faire ce qu'ils veulent sur cette planète. Ils peuvent s'enrichir continuellement, commettre des méfaits et jamais être accusés de quoi que ce soit. Et ils peuvent surveiller qui ils veulent pour s'assurer que personne ne soit une menace à leurs projets.
Tout ça les place dans une catégorie à part comparativement au monde ordinaire. Ce n'est pas pour rien que les gouvernements ne peuvent rien faire sans l'accord des riches.
Plus que ça, la plupart du temps, quand les médias dominants parlent de ce que pensent le Québec ou le Canada de telle ou telle chose, de tel événement, de tel accord international, de tel conflit extérieur, l'opinion que le "pays" a de cela est l'opinion de la classe riche qui y habite et non l'opinion de monsieur Tout-le-monde.
De plus en plus, avec l'écart de revenus grandissant entre riches et pauvres ici au Québec et au Canada et un peu partout en Occident, on assiste à une division de l'espèce humaine.
Car les riches n'ont en général aucune idée de la vie que mènent les moins riches et en particulier les citoyens des classes les plus défavorisées.
Cette désunion existant dans plusieurs pays et causée par les écarts grandissants de revenus entre citoyens fait en sorte que l'époque des projets de société semble chose du passé.
Plus que jamais, les classes socio-économiques supérieures n'ont plus besoin de projet de société. Elles ont exactement ce qu'elles veulent dans la société de consommation capitaliste: pouvoir d'achat, statut social et valorisation personnelle.
Et les classes socio-économiques inférieures sont de leur côté de plus en plus dans un état de résignation.

Ceux qui disent qu'en ce 21e siècle, une nouvelle féodalité est en train de faire son apparition ont tout à fait raison.
Pour contrer cette tendance malsaine, il serait urgent d'établir un revenu universel permettant en particulier aux classes socio-économiques inférieures l'accès à un niveau de vie décent.