L’ex-patron de Tourisme Montréal, Charles Lapointe, s’en tire à bon compte : il n’aura pas à rembourser un sou de son indemnité de départ controversée de 654 000 $, selon ce qu’a appris La Presse canadienne.
L’organisme financé essentiellement par des fonds publics a renoncé à entamer des recours judiciaires contre M. Lapointe, ce qui aurait pu le forcer à terme à remettre, au moins en partie, la somme acquise au moment de son départ, en août 2013.
La rémunération extravagante offerte à M. Lapointe, assortie d’avantages financiers exorbitants, dont cette indemnité de départ dépassant le demi-million de dollars, et d’une allocation de dépenses apparemment sans limites, avait été documentée par le vérificateur général du Québec, dans un rapport publié en novembre 2013.
Dévastateur, le rapport mettait en lumière le laxisme de la direction et l’absence de contrôles financiers à Tourisme Montréal. Quand l’histoire a été rendue publique, l’ancien président par intérim du conseil d’administration de Tourisme Montréal, Michel Archambault, avait dit qu’il examinerait « s’il y a possibilité de récupérer cette somme, l’indemnité ».
Mais après étude du dossier, les avocats consultés ont conseillé à la direction de ne pas entamer de poursuites contre M. Lapointe, a indiqué le porte-parole de l’organisme, Pierre Bellerose. Le dossier est donc considéré comme clos.
Tourisme Montréal est financé par Québec à hauteur de 75 %. Mais la direction pourrait devoir bientôt trouver de nouvelles sources de financement, puisque le gouvernement dit mener « une réflexion sur le soutien financier du ministère du Tourisme » accordé à cet organisme, a indiqué le cabinet de la ministre, Dominique Vien.
En ces temps de compressions, la rémunération du président crée aussi un malaise à Québec. Pour diriger Tourisme Montréal, Charles Lapointe réclamait un salaire annuel de 400 000 $, soit plusieurs fois celui du premier ministre. Des sources indiquent que son successeur, Yves Lalumière, touche un salaire équivalent. Son porte-parole a refusé de dévoiler sa rémunération.
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