Canada en guerre

Totalitarisme et Diffamation prise 2

Québécois distraits

Tribune libre

Robert Laplante aussi explose sur le sujet du lynchage commandé sur toute personne qui occupera la chaise du commandant des forces pour faire le Québec Pays. Le 4 mars 2012, ici même, j'utilisais ce verbe (exploser) pour décrire la fougue de Robert Laplante, qui avait passé le filtre du journal Le Devoir, titrant: "Le chiard ou le Chinese Pâté?"

Je disais: "L'intellectuel peut s'époumonner dans sa tour, épuiser son vocabulaire le plus retentissant pour sonner l'alarme sur les injustices sociales, s'il n'est pas suivi par les activistes, p'tit Québec deviendra jamais grand."

Aujourd'hui, c'est son éditorial de Février dans l'Action Nationale que j'espérais résumer une fois de plus pour les lecteurs de Vigile. J'avais l'ambition de faire ressortir son langage "typé", reconnaissable entre tous, qu'il utilise depuis toujours pour la Cause. J'apportais pour exemple: "...ce lynchage a de quoi dégoûter de la politique... des anecdotes devenant des matériaux à construire des potences... le délire médiatique qui travestit l'attentat politique contre la première ministre en fait divers... déréaliser le fondement de notre lutte... de notre situation nationale..." C'était peine perdue, il aurait fallu citer toutes ses phrases!

Bref, il faut aller lire l'éditorial de Robert Laplante (Un projet de société) encore aussi punché que d'habitude.

Les Vigiliens assidus connaissent très bien l'expression anglaise Character Assassination, terme beaucoup plus fort que l'équivalent français Diffamation, propre à définir la pression mise sur un personnage pour détruire sa réputation, sa crédibilité. Dès le 18 août 2008, je m'inspirais déjà de Robert Barberis Gervais pour élaborer sur le sujet. Huit ans plus tard, l'ennemi n'a pas changé de cap. Il vaut donc la peine de rappeler textuellement ce que nous en disions:

Totalitarisme et diffamation
« Character assassination »

lundi 18 août 2008

Dans un bref topo sur le sexisme, M. R. Barberis-Gervais fit un lien fort éclairant entre le sort que subit André Boisclair au cours de sa campagne électorale et celui qu’on tente d’infliger actuellement à Pauline Marois. Il utilise le terme : CHARACTER ASSASSINATION…

Une tentative d’influencer la perception de la réputation d’une personne. En vue de provoquer chez les autres une image de cette personne qui soit très négative, ratoureuse et repoussante. Usage d’exagération délibérée, manipulation des faits pour présenter une image fausse de la personne ciblée. Pouvant résulter en un rejet de sa communauté, sa famille, ou de son milieu environnant. Manœuvre très difficile à renverser ou rectifier et s’apparentant à l’assassinat d’une vie humaine : Dommage à vie ou même durable chez des personnages historiques.

En politique, on pratique la diffamation en répandant la rumeur que le candidat est un MENTEUR, non fiable dans son groupe, mauvaises relations familiales, décrié par d’anciens collaborateurs, comportement déviant, socialement, sexuellement. (Wikipedia)

Pour être si bien cataloguée, cette perversité d’intention ne peut qu’être très ancienne :

En 61 avant J.C. (pas JeanChrétien) le poète Catullus, visitant Rome, tomba amoureux de Clodia, de 10 ans son aînée et membre de l’aristocratique famille des Claudiens. Comme elle était volage, elle le quitta et le remplaça par Caelius, un protégé de Cicéron. Quand elle fut à son tour quittée par le jeune homme, elle l’attaqua de façon à le ruiner politiquement et socialement. Mais Cicéron le défendit en ce chef d’œuvre oratoire: Pro Caelio répéta les rumeurs à l’effet que Clodia avait assassiné son mari, avait couché avec son frère et, entre autres était une insatiable nymphomane…

Cependant, avant d’accepter comme vérité le portrait que fait Cicéron de Clodia, il faut savoir que l’orateur Cicéron avait déjà voulu divorcer de son épouse pour marier Clodia…

Et tout au long de l’histoire, les différents régimes totalitaires, où le
gouvernement contrôle tout, à partir des sources d’INFORMATION, que ce soit en Italie de Mussolini, en Russie stalinienne, en Allemagne hitlérienne ou en Chine maoïste, les moindres dissidences furent réprimées au moyen de l’inextricable DIFFAMATION.

Dans les « démocraties » modernes, dans nos fédérations forcées, lorsqu’un groupe ethnique se sent utilisé, parasité, vampirisé par le gouvernement central omnipotent, au moment où il tente de s’organiser pour réclamer son indépendance contre la volonté fédérale, comment réagit celle-ci ? Répression armée ? NON ! Cela entraînerait la réprobation de la communauté internationale ! Plutôt démoraliser le mouvement subversif par la DIFFAMATION ! (character assassination).

Contre la nation québécoise, il y a bien eu les coups de force
référendaires, la loi Dion, le rapatriement unilatéral de la constitution, les sarcasmes des PM successifs au sujet des briseurs de pays, mais tout ça est la pointe de l’iceberg.

Sous le niveau de l’eau, la base du glacier qui râcle le fond, creuse des fjords, c’est l’utilisation de membres crédibles de la nation québécoise pour les déguiser en réformateurs du mouvement indépendantiste. De belles gueules ayant milité pendant des décennies pour la cause et qui, en vieillissant, dégoûtés, peuvent s’accrocher à toute bouée ayant l’apparence du salut. Naïvement ou lucidement, par dépit, ils adopteront le comportement sectaire du gourou : celui qui a "reçu la Lumière". Ces vieux routiers prennent pour mission ultime, avant de mourir, le message fourbe que leur a soufflé à l’oreille le conquérant : Le parti t’a roulé dans lafarine, il te faut le terrasser ! Les arguments diffamatoires, ils les reçoivent des informateurs troubles, s’y complaisent, les développent comme missionnaires. Eux-mêmes font école : Vous êtes plus jeunes, vous avez le temps, ébranlez le mouvement pour devenir les vrais fondateurs… Parti trop vieux, dévié de son objectif, devenu provincialiste assimilateur, chefs ambition personnelle … calomnie, mensonge, dénigrement, libelle : création de brigades souterraines au service du pouvoir fédéral unificateur, anglicisateur. Et point n’est utile d’argumenter avec de récents croisés : c’est la meilleure religion et on est des nostalgiques entêtés.

Vigile étant un noyau des plus actifs pour l’indépendance du Québec, nous sommes devenus les cibles préférées de ces forces occultes, ces prêtres de la nouveauté, envoyés chez nous sous la plume de participants familiers pour propager la pire image du parti le plus près de reprendre le sentier de guerre.(autres partis se disant indépendantistes)

Tout historien pourrait démontrer que PKP ou Pauline Marois ne sont pas les seuls à subir cet infâme traitement. On n'en finit plus de tenter la réhabilitation de Yves Michaud de son vivant. Dans l'Histoire, de grands noms sont devenus douteux à cause de revirements soudains de veste: Guy Bertrand, parti mais revenu, L.-J. Papineau, Lionel Groulx, Wilfrid Laurier... pensons aux hésitations de Honoré Mercier, Chauveau, Honoré Beaugrand, de mémoire humaine...

Quand même, aujourd'hui, le tir groupé contre l'actuel chef Péladeau est sans précédent! Fédés, SRC, médias tapés! Faudrait quand même pas que NOUS nous y mettions en plusss! Toute personne folle de ce pays doit défendre le chef, les AUTRES diraient soyons prosélytes! Convainquants! Croisés. Ne plus se cacher pour parler du Québec libre!

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

  • 166 374

Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    24 février 2016

    M. Gignac, vous m'avez fait peur, à la lecture de votre dernière phrase, qui heureusement me soulage à la fin: "J’aime mieux écrire des commentaires dérangeants que des textes fades à répétition pour la galerie. (Je ne vous vise pas, soyez-en assuré !)."
    Ai-je tout vécu, de ce résumé? Évidemment pas, puisque la grosse part de l'argumentaire fait référence aux temps immémoriaux qui servirent de modèles aux diffamateurs qui NOUS harcèlent sans vergogne de nos jours.
    Marcel, il y a déjà quelques années que nos Grands Esprits se rencontrent sur la longue marche vers le Pays. Que nos fronts ridés soient remarqués longtemps sur le front du combat: de jeunes effrontés se repentiront à temps de leur indifférence à leurs origines.
    D.Drouin: rabrouée pour avoir chanté la Patrie? Je ne suis pas le chanoine Groulx, mais je dis avec lui que les sceptiques seront confondus:
    «  La Confédération canadienne paraît s’en aller inévitablement vers la rupture. L’issue paraît certaine aux esprits les plus clairvoyants  ; la date seule de l’échéance reste encore dans l’inconnu. (…) Et, puisque les pronostics les moins contestables nous avertissent qu’un avenir nouveau s’en vient, c’est notre devoir de le préparer. (…) Nous ne disons pas non plus qu’un État français indépendant est possible dans l’état actuel de l’Amérique du Nord. Mais nous prétendons que la géographie politique de notre continent est rien moins que fixée en des lignes éternelles. D’ici un siècle, des changements, des bouleversements sont même probables qui feront que l’avènement d’un État français aussi vaste que beaucoup d’autres n’aura rien d’illusoire.   »

  • Archives de Vigile Répondre

    22 février 2016

    Monsieur St-Pierre,
    Grand merci pour cet article.
    J'avais déjà exprimé ma pensée dans le même sens dans des commentaires et avais été rabrouée. J'espère que votre texte saura faire réfléchir afin que cesse sur Vigile ce dénigrement inutile et nuisible des chefs péquistes, particulièrement de PKP et son parti.
    Si Vigile est "un noyau des plus actifs pour l’indépendance du Québec", il faudrait que ça paraisse.
    P.S. J'avais déjà lu le texte de monsieur Laplante dans l’Action Nationale. Vraiment "punché", en effet. À lire!

  • Archives de Vigile Répondre

    22 février 2016

    Monsieur St-Pierre
    Tout ce que vous relatez dans votre texte, l'avez-vous, personnellement, vécu? Toutes les tactiques d'intimidation, de provocation, de harcèlement des corps policiers, des partis politiques; je les connais toutes de A à Z pour les avoir vécues. Je pourrais écrire une brique sur ce sujet. Il y a une maudite différence entre un écrit et un vécu. Lorsque des Vigiliens mettent en doute ma ferveur politique pour l'indépendance du Québec après tous mes commentaires positifs, à cet effet sur Vigile, ça m'enlève le goût de continuer le combat. J'aime mieux écrire des commentaires dérangeants que des textes fades à répétition pour la galerie. (Je ne vous vise pas, soyez-en assuré!).
    André Gignac 22/2/16

  • Marcel Haché Répondre

    22 février 2016

    Quel texte, en effet, celui de Robert Laplante. J’invite avec vous tous les vigiliens à le lire.
    Quant à votre texte, Ouhgo, je vous en remercie aussi.
    Maintenant que Vigile a repris son équilibre, nous pouvons le dire aujourd’hui : cela n’avait pas été au plus grand honneur de Vigile de permettre des attaques aussi féroces, parfois cruelles, à l’égard de Pauline Marois. C’est quand même sous sa direction que le P.Q. est passé de la deuxième opposition à la première, et de la première opposition à la direction du gouvernement. Cependant que ceux qui n’entrevoyaient qu’un seul corridor pour passer le grand Message de l’Indépendance, ceux-là mordaient la poussière et mangent encore leurs bas…