Thomas Mulcair, un admirateur du thatchérisme?

Des propos vieux de 14 ans viennent hanter le chef du NPD

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Les masques tombent





OTTAWA | Thomas Mulcair a beau être à la tête d’un parti progressiste, cela ne l’a pas empêché, par le passé, de vanter les vertus des mesures néolibérales du gouvernement conservateur de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne.


Des propos tenus par l’actuel chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) en avril 2001, alors qu’il siégeait dans l’opposition à l’Assemblée nationale de Québec, ont refait surface, mardi, sur les réseaux sociaux.














Dans un échange avec le ministre péquiste de l’Industrie et du Commerce de l'époque, Gilles Baril, lors de l’étude des crédits budgétaires, Thomas Mulcair avait plaidé en faveur d’une diminution de l’interventionnisme étatique.


«On a un réel problème qui s'en vient parce que l'économie nord-américaine s'en va à la baisse, et, nous, on va ressentir la turbulence de cette baisse plus vite que les autres endroits. Et la solution à ça [...] ce n'est pas plus d'interventionnisme de l'État, c'est moins», avait déclaré M. Mulcair, alors député libéral de Chomedey.


Un peu plus loin, il ajoutait qu’un gouvernement «ne devrait jamais avoir la prétention de se substituer au marché privé», l’expérience britannique ayant démontré les limites de l’interventionnisme.


«Ça ne marchait pas en Angleterre. Jusqu'au temps de Thatcher, c'est ça qu'ils ont essayé, le gouvernement avait son nez dans tout. Un vent de liberté et de libéralisme dans les marchés a soufflé en Angleterre, et, au lieu d'être un des pays les moins performants dans toute l'Europe, c'est devenu un des pays les plus performants. Cet interventionnisme est un échec», avait déclaré Thomas Mulcair.


Pour créer des emplois et de la richesse, soutenait-il, le gouvernement ne doit pas essayer de «jouer» à l’homme ou à la femme d’affaires, mais «laisser éclore le marché privé et [...] s'ôter du dos des hommes et des femmes d'affaires».


Si les propos du chef néo-démocrate n’ont pas particulièrement retenu l’attention à l’époque où il était député libéral, ils ont de quoi surprendre maintenant qu’il dirige un parti qui se définit comme étant à gauche de l’échiquier politique.


Le NPD réagit


Le Nouveau Parti démocratique a réagi en soirée à la publication des propos tenus par son chef en 2001. Le porte-parole de la campagne néo-démocrate, Karl Bélanger, a soutenu qu’à l’époque comme aujourd’hui, Thomas Mulcair a toujours cru qu’un «gouvernement [devait] fournir des services pour la population».


«On a vu les conservateurs mettre la hache dans les services à la population, que ce soit l'assurance-emploi, la livraison du courrier ou l'inspection des aliments, a-t-il souligné. Déformer des propos tenus il y a 14 ans pour y voir ce qui n'y est pas ne tient pas la route considérant le bilan politique et les positions progressistes prises par le chef du NPD.»




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