Tempête dans un biberon

L'affaire des CPE



Autant le Parti québécois a raison d'insister pour qu'une enquête publique soit tenue sur l'industrie de la construction, autant il a tort de demander que le vérificateur général se penche sur l'attribution des places subventionnées en garderie. Souhaitons que Renaud Lachance résiste à la tentation de consacrer ses ressources à ce dossier où rien n'indique que les allégations de l'opposition sont fondées.
Le député de Gouin, Nicolas Girard, affirme que dans l'attribution des places subventionnées en service de garde, le gouvernement Charest a privilégié les propriétaires qui contribuent au financement du Parti libéral. M. Girard a notamment souligné que «sept places sur dix développées par des garderies privées dans la région des Laurentides ont été accordées» à des personnes ayant versé de l'argent au PLQ. Cependant, les documents dénichés par le député montrent aussi que dans la région de Montréal, seulement 30% des places en garderie privée ont été accordées à des donateurs libéraux, un pourcentage qui n'a rien d'anormal. Même chose dans Lanaudière (23%) et en Montérégie (36%). Des proportions d'autant moins étonnantes que les propriétaires de garderies privées sont évidemment plus enclins à appuyer les libéraux que les péquistes, ces derniers leur ayant toujours été hostiles.

Sauf dans un cas, les dons au Parti libéral sont généralement modestes, entre 300$ et 500$ par année. Si le parti au pouvoir devait accorder des faveurs à quiconque verse quelques centaines de dollars dans ses coffres, il serait vite à court de faveurs!
Le Parti québécois se scandalise du fait que certaines des garderies privées dont le projet a été approuvé par Québec, propriétés de donateurs libéraux, avaient été cotées D (insatisfaisant) par les fonctionnaires. L'honnêteté intellectuelle aurait exigé de dire aussi que la grande majorité des projets soumis au gouvernement avaient obtenu la même note.
C'est de bonne guerre, le Parti québécois cherche à embarrasser les libéraux. Il est cependant porté par une autre motivation. En effet, M. Girard déplore que des garderies privées aient obtenu des places subventionnées tandis que certains centres de la petite enfance (CPE) n'ont pas reçu le feu vert. Les péquistes ont toujours été opposés au développement de garderies privées subventionnées, préférant mettre tous les oeufs dans le panier des CPE, même s'il en coûte plus cher à l'État. Compte tenu de l'état des finances publiques, cette politique est mal avisée.
Comme cela lui arrive souvent, le gouvernement se défend mal dans ce dossier. Mais sur le fond, il a raison. Ce qui n'est certainement pas le cas de son entêtement à refuser une enquête publique sur les pratiques douteuses de l'industrie de la construction.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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