La progression des forces syriennes combinées vers la localité d’Abou Kamal sur l’Euphrate et près des frontières irakiennes (province d’Al-Anbar) se poursuit malgré un brouillage électromagnétique intense déclenché par les forces de la coalition US et le CAS des convois exfiltrants des membres étrangers de l’organisation terroriste « État Islamique »(IS ou د.ا).
Des bombardiers stratégiques Tupolev Tu-22 des forces aérospatiales de la fédération de Russie ont mené une série de raids à long rayon d’action visant la suppression des verrous défensifs ennemis au moyen de bombes thermobariques de forte puissance.
Au sol, des unités des forces de la mobilisation populaire (Hachd Al-Cha’abi قوات الحشد الشعبي) venant d’Irak ont renforcé l’offensive des unités du Hezbollah (artillerie de campagne et renseignement militaire) et des unités militaires syriennes, ce qui irrite au plus haut point les États-Unis.
Un accord négocié par les Américains avec des chefs tribaux sunnites irakiens a abouti à l’exfiltration de mercenaires de diverses nationalités (Arabie Saoudite, Chine, France, Irak, Pakistan, Tunisie, Turquie) vers Al-Anbar.
Les convois emportant ces éléments opérationnels étrangers de Daech ont été protégés par les avions de combat de la coalition US.
Un autre accord visant la remise de la ville à un groupe armé kurde soutenu par Washington n’a pu aboutir vu l’évolution de la situation militaire.
Une remise de la ville aux milices kurdes pro-US aurait permis à Washington de garder les deux rives de l’Euphrate et contrôler les confins syro-irakiens.
La bataille pour le contrôle de ces confins n’oppose pas uniquement les forces syriennes et alliées à Daech. C’est également l’occasion d’une des plus grandes confrontations dans le domaine de la guerre électronique entre Américains et Russes puisque la coalition US s’est mise à brouiller les communications de l’Armée syrienne et du Hezbollah libanais dès les premiers combats avec Daech.
Nonobstant quelques difficultés logistiques, la recapture de ce verrou stratégique par Damas et ses alliés semble certaine.
Avec les troupes de Damas au bord de l’Euphrate, la Syrie semble avoir regagné l’ensemble du territoire. Reste l’épineuse question des forces kurdes au delà de la rive septentrionale du fleuve. C’est sur ce point que les intérêts immédiats d’Ankara et de Damas se croisent.