Bâtonnier, un roman d'anticipation écrit durant l'été de 2005, raconte les tribulations d'un avocat souhaitant devenir Bâtonnier et...juge. Un roman où l’aventure et le fantastique sont des prétextes pour traiter de l’importance de la transgression des tabous dans l’évolution de nos mœurs, afin que se concrétise la nécessaire égalité entre hommes et femmes, prélude à la liberté des personnes et des peuples. Y a-t-il une limite éthique à toutes ces transgressions ? Quel rôle les médias, les ordres professionnels et les gouvernements jouent-ils dans le maintien de ce fragile équilibre entre la transgression des tabous et la promotion d’une éthique collective, dans un monde où l’ambition et l’opportunisme des hommes sont de redoutables armes au service des défenseurs du progrès et des promoteurs de nouvelles croyances ainsi que de constantes menaces pour les libertés individuelles et collectives?

Jacques Milaire est un avocat de 50 ans qui a représenté les médias et les compagnies de pétrole tout au long de sa carrière. Après avoir gravi tous les échelons du Barreau et grâce au succès médiatique d’une commission d’enquête sur les agissements des services secrets canadiens où il met à jour l’existence d’un réseau américain d’espionnage en sol canadien, le réseau « Point de mire », il devient Bâtonnier du Québec. Même s’il est secrètement indépendantiste, son nouvel objectif est maintenant de devenir juge. Son chemin sera tapissé de difficultés inattendues. Malgré lui, une de ses maîtresses l’implique dans le passage de cocaïne à l’intérieur d’une prison. Caroline a décidé de le faire chanter pour devenir avocate. Elle a été exclue de l’École du Barreau et souhaite qu’on lui donne une dernière chance de devenir avocate. Elle prendra tous les moyens pour atteindre son objectif.

Lors d’une visite officielle en France, Sandra, adjointe du Bâtonnier et adepte du tantrisme, fait découvrir à Jacques les secrets de «La Face cachée de Paris». Sandra et Jacques se découvrent alors une passion commune.

De retour à Montréal, Jacques Milaire n’est pas au bout de ses peines. Il doit habilement désamorcer une crise qu’il a provoquée juste avant son départ pour la France alors qu’il avait dénoncé la position de l’Église sur le mariage gay lors de l’ouverture des tribunaux. Afin de créer une diversion, il profite de la situation pour recommander d’importantes modifications à la loi sur le Barreau. Il propose, entre autres, la scission du Barreau en deux entités distinctes et une Charte de protection du public qui oblige les avocats à déclarer leurs intérêts qui vont à l’encontre du bien public. Son objectif demeure toujours de devenir juge et pour ce faire, il doit tirer avantage de toutes les situations.

À la suite de pressions exercées par Grégoire, doyen de la faculté de droit, Jacques Milaire participe à une mission en Chine dont l’objectif caché est de retrouver un journaliste américain d’origine chinoise emprisonné dans un camp de travail. Cette mission, à laquelle participent deux journalistes, révèle l’existence d’un réseau de transplantation d’organes dont la principale source d’approvisionnement est les condamnés à mort exécutés dans les prisons chinoises.

Malgré toutes les tentatives du gouvernement chinois d’empêcher la diffusion des résultats de l’enquête, le reportage réalisé en Chine a un succès médiatique instantané au Canada, puisqu’il révèle l’existence d’une liste de riches et fortunés bénéficiaires qui ont des rapports directs avec le milieu politique chinois. Sandra, adjointe du Bâtonnier, profite de ce succès et, à la suite de l’invitation du premier ministre, se présente à l’élection provinciale. Jacques découvre alors que ses ébats avec Sandra à la «Face cachée de Paris» sont diffusés en boucle sur le net, ce qui met en péril son mariage qui battait déjà de l’aile.

Le couple «Sandra et Jacques» devient alors très médiatisé et est invité à tous les shows de chaises où chacun profitera de la situation à sa façon. La stratégie de Sandra porte ses fruits. Elle est élue députée et devient ministre dans un gouvernement fédéraliste. Jacques l’invite au Congrès du Barreau où les deux premiers ministres seront également présents puisqu’ils participent tous à un dîner de têtes chez Laurent Desabrais, le grand magnat de la presse qui a un chalet dans la région du Mont-Tremblant. Ce grand dîner est l’occasion de préparer une nouvelle grande réforme constitutionnelle dont l’objectif réel est de présenter une meilleure image du Canada dans ses relations avec les autochtones. Alors que sa force économique perd de l’importance face à la montée de la Chine et de l’Inde, le Canada doit redevenir un modèle dans la défense des droits et libertés s’il veut demeurer un leader mondial. Sandra craint que cette nouvelle tentative de réforme constitutionnelle se fasse encore une fois au détriment du Québec.

Dès les premières heures du Congrès, Suzanne, l’épouse de Jacques, tombe gravement malade. Jacques l’emmène dans une importante clinique privée administrée par des Chinois située près de l’aéroport de la Macaza. À la suite d’un concours de circonstances, Jacques Milaire apprend que cette clinique est une clinique de transplantation d’organes qui a mis au point une technique de rajeunissement qui utilise les cellules souches des embryons femelles conservés à la suite d’avortements sélectifs des futures mères chinoises. Des politiciens canadiens seraient impliqués. Le site du congrès devient alors le théâtre d’une aventure d’espionnage où Jacques découvre un secret qui pourrait prolonger considérablement l’espérance de vie de Suzanne dont le foie est atteint d’un mal incurable.

Au terme du Congrès, même s’il est nommé juge, Jacques demeure préoccupé par cette histoire de drogue dans laquelle Caroline l’a impliqué. Il doit entendre une demande d’extradition du présumé parrain de la mafia qu’il croit lié à la drogue qu’il a passée malgré lui dans une prison quelques années plus tôt. Caroline vient à son aide alors qu’il ne s’y attend pas.

À la suite de la réforme constitutionnelle, Sandra, ministre québécoise de la Justice, fait en sorte que Jacques soit nommé juge à la Cour Suprême du Canada. Son arrivée à la plus haute cour du pays influencera une décision sur le caractère public de certaines informations détenues par les cliniques médicales privées.

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Autres épisodes de « Bâtonnier » :

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Le conseiller (1)

Le club

Une visite en prison

Le vice-président

Une rencontre avec le Cardinal

Entrevue avec un Bâtonnier

Quand le Québec s’éveillera, le monde s’étonnera ! Révolutions et Révolution tranquille