Statut du français au Québec - l'exemple troublant des universités

Pourquoi l’Université de Montréal ou l’Université Laval devraient-elles disputer aux universités anglophones du Québec les étudiants étrangers qui sont plus proches du monde anglo-saxon ?

Crise linguistique au Québec 2012

STATUT DU FRANÇAIS AU QUEBEC :
L’EXEMPLE TROUBLANT DES UNIVERSITES
Deux des signataires du présent texte ont déjà publié, le 27 février dernier, dans Le Devoir, une lettre ouverte critiquant la décision de HEC Montréal d’offrir une maîtrise entièrement en anglais. Cette lettre, intitulée « La langue du pâté chinois », a déclenché de nombreuses réactions dans les médias. Les commentaires qui ont été exprimés révèlent que la question de la langue au Québec éveille toutes sortes d’idées souvent confuses, voire fausses, qui égarent la discussion et minent le débat. En tant que linguistes, nous voudrions reprendre la parole sur cette question fondamentale, mais cette fois dans un style moins polémique, en espérant que cette nouvelle intervention puisse contribuer à éclairer l’opinion et à faire mieux comprendre les enjeux liés à la survie du français au Québec.
Indifférence et imprévoyance de la communauté universitaire
HEC Montréal n’est pas la seule école d’administration francophone à avoir créé une maîtrise complètement en anglais. Depuis l’automne 2011, l’Université Laval, « la première université francophone en Amérique » comme le déclare le texte de présentation de son site officiel, offre un MBA appelé « Global Business », que les étudiants peuvent suivre tout en anglais. Il ne s’agit donc pas d’une tendance isolée, mais d’une orientation qui se dessine dans l’ensemble du réseau universitaire.
Malgré l’extension de ce phénomène très lourd de conséquences, le cri d’alarme que nous avons lancé dernièrement n’a guère suscité de réactions de la part des universitaires. Tout se passe comme si les professeurs et les étudiants ne se sentaient pas interpellés par le statut du français dans leur propre institution. En fait, les quelques commentaires exprimés par des universitaires sont venus de gestionnaires, de professeurs ou d’étudiants qui ont presque tous plaidé en faveur de la décision de HEC Montréal, en tenant un discours publicitaire sur l’excellence de cette école de gestion et en invoquant la mondialisation, l’ouverture sur le monde et la diffusion internationale de l’anglais dans le milieu des affaires. L’anglicisation des études ne semble guère susciter d’inquiétudes au sein de l’Université, ce qui peut surprendre en raison de l’importance de la question linguistique au Québec et du rôle de critiques et d’éveilleurs des esprits que doivent exercer les universitaires.
Par ailleurs, il faut savoir que l’instauration d’un programme universitaire suppose que celui-ci ait reçu l’approbation d’une longue filière d’instances allant, pour ce qui est de l’Université Laval par exemple, du Comité de programme, du Conseil de faculté, de la Commission des études, de la Faculté des études supérieures, du Conseil universitaire jusqu’à la Conférence des recteurs et principaux des universités du Québec. Comme ces diverses instances sont formées de représentants des différents groupes constituant l’Université (étudiants, chargés de cours, professeurs, gestionnaires…), on peut conclure que les nouvelles maîtrises en anglais ne sont pas seulement l’œuvre de quelques dirigeants, mais au contraire qu’elles ont été avalisées par toute une frange de la communauté universitaire.
Comment expliquer que les universitaires ne s’inquiètent pas davantage de la place du français dans leur institution ? Avancer que leur attention serait monopolisée actuellement par le dégel des frais de scolarité serait une explication bien faible eu égard au caractère névralgique de la langue au Québec. On pourrait penser aussi que, pris dans leurs nombreuses activités professionnelles et enfermés dans leurs spécialités respectives, les professeurs et les étudiants n’ont plus le temps ni l’intérêt de participer activement aux divers débats qui animent la société, ce qui laisserait supposer une profonde transformation de l’intellectuel à notre époque. Enfin, et cette hypothèse est particulièrement inquiétante quant au niveau de conscience linguistique de l’élite francophone, se pourrait-il que les professeurs et les étudiants aient si bien intériorisé le discours de la suprématie de l’anglais qu’ils en sont arrivés à considérer comme normal que cette langue devienne, dans leur propre institution, une langue d’enseignement au même titre que le français ? Un professeur de HEC Montréal, qui est aussi chroniqueur au Devoir (cf. l’édition du 5 mars 2012, p. A7), est même allé jusqu’à soutenir, pour justifier la décision de son institution, que les « cheminements multilingues » (comprendre en fait surtout en anglais) constitueraient « un renforcement de l’influence de la pensée universitaire québécoise et francophone » ; autrement dit, l’usage de l’anglais comme langue d’enseignement universitaire assurerait, selon lui, le rayonnement de la langue et de la culture françaises !
En s’engageant dans une telle voie, les universités francophones du Québec font preuve d’un dangereux manque de prévoyance. Les différentes instances universitaires ont accepté des programmes de maîtrise tout en anglais en administration sous prétexte que les affaires se font désormais dans cette langue à travers le monde. Mais comment alors empêchera-t-on la création de programmes tout en anglais dans les autres domaines où l’anglais fait aussi figure de langue internationale ? Pour quelles raisons pourrait-on empêcher qu’en science et en technologie les départements d’informatique, de biochimie, de foresterie, de médecine, etc., offrent eux aussi des programmes de maitrise ou même de doctorat entièrement en anglais ? En toute logique, rien ne saurait en justifier l’empêchement, car, sur le plan international, la langue anglaise est autant employée en science et en technologie qu’elle l’est dans le milieu des affaires. Ce risque bien réel de l’extension de l’anglicisation dans les programmes de formation ne semble malheureusement pas bien mesuré par les autorités de nos universités, ni par les autres membres de la communauté universitaire.
Bilinguisme individuel et bilinguisme institutionnel, activité de formation et programme de formation
Dans tout ce débat, on confond souvent le bilinguisme individuel, celui qui concerne un individu capable de s’exprimer dans deux langues, et le bilinguisme institutionnel, celui qui renvoie à l’emploi de deux langues dans les institutions publiques. Ces deux types de bilinguisme ne sont pas du tout de même nature et ils ont une portée sociale bien différente.
Lorsque, dans une université, on offre aux étudiants la possibilité de suivre tout un programme dans une langue ou dans une autre, le français ou l’anglais en l’occurrence, on est en présence d’une situation de bilinguisme institutionnel, où chacune des deux langues se voit conférer par l’institution un statut officiel de langue d’enseignement. Même si le français demeure prédominant dans l’ensemble des programmes, la langue anglaise se trouve officialisée du seul fait qu’elle est utilisée comme langue d’enseignement dans un programme où elle n’est pas étudiée pour elle-même, comme dans un baccalauréat en études anglaises, mais où elle sert plutôt à la communication courante pour la transmission des connaissances.
L’existence de programmes de formation tout en anglais dans une université francophone dépasse largement la simple intention pédagogique de favoriser la maîtrise de l’anglais chez les étudiants. Plus fondamentalement, de tels programmes, même s’ils comptent un petit nombre d’inscrits, revêtent une signification sociale qui influe sur l’image des langues en présence, surtout dans la situation de fragilité où est placé le français en Amérique du Nord (environ 6 millions de francophones sur un continent de 335 millions d’anglophones). Parmi ceux qui ont critiqué notre premier texte, certains ont cité le cas d’écoles de commerce françaises offrant elles aussi des programmes entièrement en anglais. Ce type de programmes n’a pas du tout la même valeur sociolinguistique dans un pays essentiellement francophone comme la France. Cette comparaison entre la France et le Québec est boiteuse en raison des différences marquées entre les deux contextes : en France, le français est parlé par près de 65 millions de personnes et il n’entre en concurrence avec aucune autre grande langue sur le territoire national ; en outre, le réseau universitaire français ne possède pas, comme le nôtre, de secteur anglophone.
Le statut qui est effectivement attribué à une langue dans les différentes sphères de la société, aussi bien dans le monde du travail qu’à l’université, détermine son pouvoir d’attraction. Au Québec, nous éprouvons toujours d’énormes difficultés à franciser les immigrants parce qu’en Amérique du Nord l’anglais a plus de poids sur les plans démographique, politique et économique. Comment réussirons-nous à convaincre les immigrants d’adopter le français si nos propres universités se mettent à offrir des programmes de formation tout en anglais, et si, au sommet de la pyramide du savoir et avec le consentement des francophones eux-mêmes, le français doit rivaliser avec l’anglais comme langue d’enseignement ?
Quand on parle de la nécessaire maîtrise de l’anglais ou de toute autre langue étrangère par les étudiants francophones, on renvoie forcément au bilinguisme individuel puisqu’il est alors question de la capacité d’un individu à communiquer dans une autre langue que sa langue maternelle. Il est incontestable que les universités doivent déployer tous les efforts possibles pour aider les étudiants à maîtriser une ou même plusieurs langues étrangères, particulièrement l’anglais en raison de sa diffusion internationale. Par contre, l’instauration, dans les universités francophones, de programmes entièrement ou majoritairement en anglais témoigne dans les faits d’un bilinguisme institutionnel. Or, s’opposer à l’instauration de tels programmes n’implique absolument pas, comme certains le croient ou cherchent à le faire croire, que l’on rejette le bilinguisme individuel et que l’on nie l’avantage pour les francophones du Québec de pouvoir s’exprimer dans une autre langue que le français. Il s’agit de deux questions différentes qui exigent un examen et des réponses spécifiques.
Pour améliorer la connaissance de l’anglais chez les étudiants en gestion et en affaires, ou dans tout autre domaine, il n’est nul besoin de leur faire suivre tout un programme de formation en anglais. On peut leur offrir, à l’intérieur même d’un programme ayant le français comme langue d’enseignement, une panoplie d’activités, créditées ou non, en lien direct avec l’apprentissage de la langue seconde : cours de conversation anglaise, cours de rédaction anglaise spécialisée, cours de terminologie anglaise des affaires et de la gestion, stages dans des entreprises anglophones, séjours dans des pays anglo-saxons, etc. Toutes ces activités existent déjà dans les programmes universitaires. S’il s’avère qu’en l’état actuel elles ne sont pas suffisantes, il faut tout simplement les consolider et les enrichir.
Offrir un programme de formation tout en anglais dans une université francophone au Québec, où le français peine encore à s’imposer, c’est risquer d’augmenter sa fragilité en tant que langue de travail et de diminuer sa valeur en tant que langue de communication du savoir. Le français, depuis des siècles, a servi à exprimer l’ensemble des phénomènes humains et à transmettre des connaissances dans tous les champs du savoir. Il reste apte à l’enseignement des affaires comme à celui de la science et de la technologie. Cependant, confier à l’anglais le rôle de langue d’enseignement dans un programme comme le MBA de HEC Montréal ou celui de l’Université Laval peut suggérer, mais à tort, que le français n’a plus la syntaxe ni le lexique requis pour transmettre les connaissances relatives aux sciences de l’administration et du commerce et que, par conséquent, il faut lui substituer l’anglais, considéré comme supérieur non plus seulement sur le plan social, mais aussi sur le plan de l’expression de la pensée. On voit quelles graves implications peut avoir cette offre de programmes pourtant si anodine en apparence.
Concurrence entre les universités et clientélisme
Les défenseurs de ces programmes insistent beaucoup sur le recrutement d’étudiants étrangers. Ils citent notamment ceux de la Chine ou de l’Inde, où l’anglais domine comme langue seconde ou étrangère.
Il faut rappeler que le réseau universitaire québécois comprend à la fois un secteur francophone et un secteur anglophone, tous les deux bien développés et réputés. Dans un tel contexte, on saisit mal pourquoi les universités francophones devraient offrir des programmes de formation tout en anglais pour attirer des étudiants provenant de pays où cette langue est déjà largement répandue. Si ces étudiants ne désirent pas participer pleinement à la culture française en étudiant dans une université francophone, ils ont tout le loisir de s’inscrire à l’Université McGill ou à l’Université Concordia, ce qui leur permettrait de faire de très bonnes études tout en étant plongés dans l’environnement français de Montréal. Quand des dirigeants déclarent que nos universités « perdraient » des étudiants étrangers si on ne leur offrait pas de tels programmes, ils omettent de préciser que ce sont les universités du secteur francophone qui pourraient « perdre » des étudiants au profit des universités du secteur anglophone, éventualité bien sûr incompatible avec leur course effrénée aux « clientèles étudiantes ». Il ne s’agirait cependant pas d’une perte réelle puisque, en bout de ligne, l’ensemble du réseau universitaire québécois ne perdrait rien au change si ces étudiants étrangers s’inscrivaient dans nos universités anglophones.
Cette concurrence, loin de découler de la mission éducative de l’université, émane d’une vision marchande des études et du savoir, et ne peut que desservir tout notre réseau universitaire. Pourquoi l’Université de Montréal ou l’Université Laval devraient-elles disputer aux universités anglophones du Québec les étudiants étrangers qui sont plus proches du monde anglo-saxon ? Le gouvernement du Québec consent d’énormes efforts pour financer les deux secteurs de notre réseau universitaire. Ainsi, selon les données du ministère de l’Éducation et selon les états financiers des universités, il attribue aux universités du secteur anglophone environ 25 % du budget global consacré à l’enseignement supérieur, alors que la communauté de langue anglaise représente seulement 12 % de la population totale du Québec. Ne peut-on pas espérer qu’avec de telles ressources financières les universités anglophones puissent pleinement jouer leur rôle d’enseignement et de recherche auprès des communautés auxquelles elles se rattachent linguistiquement, sans devoir subir la concurrence, culturellement et financièrement injustifiée, des universités francophones ?
En conclusion, nous voudrions insister sur les faits suivants, abondamment attestés par la sociolinguistique : 1º une langue ne se maintient que si son utilité et son prestige sont assurés dans la société ; 2º les institutions, telles les universités, exercent, aussi bien dans leurs pratiques que dans leurs politiques, une influence décisive sur la valeur d’une langue ; 3º il est tout à fait possible de favoriser le bilinguisme des individus sans pour autant réduire l’importance de la langue première dans l’espace public. Chaque fois que le français perd sa primauté sur le plan social et institutionnel au profit de l’anglais, par exemple en tant que langue d’enseignement à l’université, il s’en trouve affaibli. Les francophones du Québec doivent se rappeler constamment qu’ils vivent dans une situation précaire où les deux langues en présence ne bénéficient pas de la même valorisation. Aussi, pour sauvegarder leur langue, doivent-ils affirmer la prédominance du français comme langue officielle et comme langue de pratique professionnelle dans toutes les sphères publiques, à l’université comme ailleurs. Sinon, la situation sociolinguistique, dans laquelle ils ont décidé de vivre et de se développer en français malgré tout et depuis longtemps, jouera inévitablement en faveur de l’anglais à cause de la valeur considérable dont cette langue est investie, tant sur le plan national que sur le plan international. Les francophones du Québec doivent toujours penser et agir avec la conviction que leur langue, le français, est une grande langue de civilisation à diffusion internationale, encore et toujours apte à la communication dans les tous les domaines du savoir et de l’activité humaine.
***
Claude Simard, professeur retraité de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval
Claude Verreault, professeur titulaire au Département de langues, linguistique et traduction de l’Université Laval
Jean-Denis Gendron, professeur émérite de la Faculté des lettres de l’Université Laval, ex-président de la Commission d’enquête sur la situation de la langue française et des droits linguistiques au Québec (1968-1972)

Squared

Jean-Denis Gendron1 article

  • 1 028

professeur émérite de la Faculté des lettres de l’Université Laval, ex-président de la Commission d’enquête sur la situation de la langue française et des droits linguistiques au Québec (1968-1972)





Laissez un commentaire



5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2012

    Messieurs,
    J'avais déjà écrit un texte, une étude de cas, dès le lendemain de l'annonce par HEC de cette décision, laquelle pourrait d'ailleurs ne pas être irrévocable si suffisamment d'enseignants des universités, dont le HEC, opposaient un refus d'entérimer ce glissement anglomane. Cet article a été expédié à la Presse; et j'ai retrouvé plusieurs éléments dans la "colonne" de L. Gagnon du mardi suivant!
    Par ailleurs, dans l'actuel bras de fer, une zone de compromis est possible. Le gouvernement pourrait rectifier sa position sans perdre la face, et le mouvement étudiant pourrait prendre en compte le bien-être des étudiants de l’UQÀM entrés en grève dès le 13 février sur la base d’un vote manipulé. Comment ? :
    Les deux sujets - HEC et financement des universités- sont traités dans la brochure " Financement des universités et hausses des droits : solidarité citoyenne, contrat social, saine gestion et des non-dits."
    7 mars 2012. 40p. Disponible à la Coop UQÀM Sc gestion.
    Bien votre

  • Daniel Roy C.A. Répondre

    20 mars 2012

    Très bon texte, cependant j'aurais préféré que vous mainteniez votre style polémique, car celui-ci m'endort, tellement il est conciliant. Les Anglophones de souches représentent 3% de la population et non pas 12% de la population. Le surfinancement des universités anglophones n'est pas de 25% mais de 35%. Louis Préfontaine, blogueur émérite, http://ledernierquebecois.wordpress.com/ a chiffré le coût des études offertes aux étrangers à plus de 500 000 $ à l'État québécois. Des étudiants étrangers qui anglicisent Montréal et qui retournent pour la plupart dans leurs pays d'origine ou dans les pays limitrophes anglo-saxons. Il est temps de sabrer les budgets injustes. Il est temps de franciser deux universités anglophones. Il est temps de renforcer la Loi 101 et de l'appliquer de la garderie jusqu'au cimetière. Il est temps de faire du français la véritable langue officielle, nationale et commune. Il est temps de mettre dehors les fédéralistes. Il est temps de secouer nos élites "canadiennisées" à l'os. Il est temps de faire du Québec un pays.

  • Raymond Poulin Répondre

    19 mars 2012

    On dirait qu’une majorité de nos censées élites souffrent encore du syndrome canadien-français, c’est-à-dire la mentalité du colonisé, sauf qu’avec le temps, ils ont évolué, ils n’ont plus besoin de colonisateur : ils s’auto-colonisent. Progrès de l’automatisation, sans doute...

  • Archives de Vigile Répondre

    19 mars 2012

    Voilà précisément ce que doivent dénoncer les étudiants en grève.
    Vous spécifiez le statut de la langue française au Québec et j'ajoute qu'il doivent dénoncer aussi le statut du peuple d'origine française fondateur du Québec qui se voit maintenu dans un état de soumission intolérable.
    S'ils le font, leur message n'est pas relayé à la population car on n'entend parler que des frais de scolarité. Ce qui à mon sens ne dénonce rien de crucial pour l'ensemble du peuple québécois et se trouve à des années lumière de nos revendications linguistique et nationale de 1969 contre la loi 63.
    Maintenant, ces dits frais n'étant pas un enjeu majeur de notre survie en tant que nation française d'Amérique, qu'on ne soit pas surpris si les étudiants n'ont pas présentement l'appuie de la majorité des citoyens canadiens-français du Québec. Notre peuple qui aspire depuis plus de 251 ans à exister selon sa propre culture d'origine française, ses propres politiques et ses propres lois sur son sol national que constitue le territoire du Québec depuis plus de 403 ans, 475 ans si l'on considère les voyages de Jacques Cartier.
    Qu'on ne se méprenne pas, je suis fier de voir autant d'étudiants se liguer et contester la politique du gouvernement Charest. J'ose espérer cependant que leur message prendra la tournure nationaliste et linguistique qu'il se doit d'avoir pour leur propre avenir qui ne s'annonce pas fait de soutien et d'entraide collectifs.
    Merci messieurs pour toutes ces précisions que je m'empresse de publier ailleurs.
    Cordialement,
    Réjean Pelletier, simple citoyen

  • Archives de Vigile Répondre

    19 mars 2012

    "Depuis l'automne 2011, l'Université Laval, « la première université francophone en Amérique » comme le déclare le texte de présentation de son site officiel, offre un MBA appelé « Global Business », que les étudiants peuvent suivre tout en anglais."
    Voilà qui m'explique pourquoi ma nièce qui travaille à l'entrée du PEPS de l'Université Laval me disait que certains étudiants qui se présentent à elle ne parle pas du tout français.
    Tous ces postes de contact avec le public devront-ils dorénavant exiger l'anglais comme pré-requis en vue de satisfaire cette clientèle minoritaire qui, comme mentionné dans votre article, devrait plutôt se retrouver dans une université anglophone ?