À ceux qui veulent un pays nommé Québec

Souhaits pour 2016!

Pour accroître nos chances de réussir

Tribune libre

Il est intéressant de lire les différentes opinions partagées sur Vigile.Qc ou par d’autres moyens d’échange.

Ce ne sont pas les scénarios qui manquent, ni les critiques envers chacun d’eux.

En cette fin d’année, tentons de dresser une analyse de la situation.

Considérons d’abord certaines prémisses :

1- Le chef du Parti Québécois (PKP) s’est investi en politique dans le but de faire du Québec un pays.
2- M. Péladeau (PKP) ne souhaite pas gérer notre futur pays, il souhaite l’officialiser, lui permettre de naître.
3- Le prochain rendez-vous référendaire se fera sous sa gouverne, à la condition que nous chassions les fédéralistes provinciaux du pouvoir en 2018.
4- Cette prochaine élection (2018) aura une saveur référendaire car PKP réaffirmera haut et fort d’ici là qu’il souhaite être élu premier ministre afin de permettre au Québec de devenir un pays.
5- La stratégie pour gagner la prochaine élection et celle pour gagner le référendum qui suivra comportera une mise en valeur des avantages reliés à ce que le Québec devienne un pays.
6- Cette stratégie sera définie par PKP (en consultation avec certains conseillers) car il n’est pas du genre à réaliser un plan imposé par d’autres.
7- La carrière de PKP a été marquée par sa forte capacité à transformer les organisations. Les gens d’affaires expérimentés affirment d’ailleurs qu’il est plus difficile de transformer une organisation que de la créer.
8- La transformation d’une organisation exige de fortes capacités en stratégie, autant pour la définir (que devons-nous devenir ?) que pour la mettre en œuvre (comment s’y prendre pour y parvenir ?). PKP possède ces capacités ; c’est d’ailleurs un de ses plus grands atouts.

En conséquence :

1- Il est plus que probable qu’actuellement PKP soit à raffiner sa stratégie pour transformer la province de Québec en pays.

2- Comme PKP l’a affirmé dans un entretien à la station radio FM 93 le 22 décembre dernier, sa stratégie ne sera pas communiquée d’un seul coup et je le cite : « À l’époque, je n’avais pas l’habitude de communiquer mes stratégies à mes concurrents».
http://www.fm93.com/lecteur/audio/entrevue-avec-le-chef-du-parti-quebecois-pierre-k-300055.mp3.

3- Cette manière de faire comporte des avantages certains, dont celui de ne pas fournir de munitions aux adversaires.

4- Par contre, cette manière comporte un changement d’habitude et de culture de la part des indépendantistes (tous partis confondus), car nous sommes habitués à débattre en long et en large du COMMENT, du POURQUOI et même du QUAND. À certaines époques, nous nous sommes même permis de discuter du QUOI (indépendance, souveraineté, souveraineté/association », etc.).

5- La stratégie de PKP commence à pointer, il en parlait le 20 décembre : https://www.facebook.com/pierre.karl.peladeau.stjerome :

a) La création de l’École de formation du Parti Québécois. Cette école sera un moyen puissant pour former des volontaires militants à assumer différents rôles dans la « bataille » qui approche. Cette école s’inscrit parfaitement avec les actions que pose PKP depuis son élection à la tête du parti. À chaque semaine, il rencontre des citoyens, les écoute et leur démontre son accessibilité, sa proximité. En ce faisant, il donne l’exemple à ses troupes (députés) et aux futurs diplômés de l’École à qui il demandera de s’approcher des citoyens, de les écouter et leur transmettre les connaissances acquises.

b) La modernisation de la plateforme technologique. PKP sait que plusieurs électeurs sont dorénavant joignables par ou même uniquement par la technologie. L’expérience de la dernière élection du Président Obama l’a démontré et des Québécois qui y ont travaillé collaborent avec M. Péladeau. Ce moyen est incontournable pour obtenir l’implication et l’adhésion des générations montantes.

c) La refonte des outils électoraux. Ici aussi PKP réalise, après avoir vécu les élections partielles et collaborer avec M. Duceppe, qu’il est important de connaître les mouvements d’opinion en temps réel lors d’une campagne électorale. Ces nouveaux outils accroîtront notre performance à cet égard.

6- Plusieurs d’entre nous s’interrogent sur l’Institut de recherche sur l’indépendance du Québec (IRIQ). Normal, c’est une des mesures phares annoncées par PKP dans son programme. Les décisions en regard à cet Institut sont cependant plus complexes que celles décrites à l’item précédant car elles exigent une concertation avec d’autres organisations (parti politique, société civile, etc.). Il nous faut donc faire preuve de patience. Cet Institut sera névralgique dans la « bataille » qui s’annonce et il est important de prendre le temps de bien faire les choses.

Souhaits pour 2016

1- Confiance en PKP.

2- Patience, car la préparation est aussi importante que l’attaque.

3- Une plus forte capacité à se rallier à la stratégie du leader. La stratégie de PKP ne fera pas l’unanimité (pas plus que les stratégies de ses prédécesseurs). Le moment est venu de cesser de critiquer la stratégie proposée. Il nous faut adhérer sereinement à celle avec laquelle notre Chef se sent gagnant. Nos adversaires nous ont souvent battus sur cet aspect.

4- Concentrons-nous sur la réussite de l’indépendance, nous aurons des siècles pour poursuivre nos débats sur le comment améliorer notre pays au jour le jour.

Bonne nouvelle année à tous, santé, bonheur et confiance.


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7 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    30 décembre 2015


    Le discours de P.K.P. est tellement aseptisé et dans la rectitude politique la plus étroite que les médias inféodés au West Island sont à la veille de l’ignorer. C’est le mauvais coup qu’ils ont réussi à faire à l’égard de la dernière campagne électorale de Gilles Duceppe, autre champion de la rectitude.
    Ne jamais critiquer P.K.P. ? Aussi bien alors que les indépendantistes n’entrent jamais dans ce qui ressemblerait à une chorale autour du chef du navire amiral, en toute légitimité le seul et dernier navire de la flotte qui nous reste.
    Ne jamais critiquer le chef serait d’ailleurs le plus sûr moyen fourni aux ennemis de l’Indépendance, (qui n’en feront jamais eux-mêmes la promotion, vous pouvez compter sur eux), lesquels sont amplement capables de faire black out sur le discours indépendantiste ainsi que sur tous les discours de notre grand timonier.
    Si critiquer P.K.P. était à ce point contre-productif, outre que ce serait un très mauvais symptôme de l’état de santé de notre Cause, ce serait le plus clair signal d’un mauvais leadership. Critiquer P.K.P. ne signifie pas contester son leadership non plus que fournir des armes au West Island. Ce dernier n’a surtout pas besoin de personne parmi les séparatistes pour se constituer un arsenal, la province de Québec lui suffit amplement.
    Une Cause debout, un parti debout, eh oui, un chef debout… n’ont pas besoin d’une cour. Car ce n’est avec une cour, (mais alors pas du-tout-du-tout avec une cour de carriéristes…) que l’Indépendance adviendra, non plus qu’avec la retenue, la censure et la rectitude politique, toutes choses qui ont sans doute mené le P.Q. là où il est maintenant, et qui maintiendront plus assurément encore P.K.P. là où il est présentement. On jase.
    Meilleurs vœux 2016 à tous les vigiliens ainsi évidemment qu’à notre grand timonier.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 décembre 2015


    Chers commentateurs,
    Par vos propos, vous confirmez la pertinence de mes souhaits pour 2016 et plus spécifiquement le troisième.
    Bonne relecture.

  • Pierre Cloutier Répondre

    29 décembre 2015

    Message à Peter Benoit,
    C'est vous le méprisant. Je n'ai jamais été fan de Claude Morin de toute de ma vie. Bien au contraire, je l'ai dénoncé partout, lui et sa collaboration avec la GRC et son étapisme de merde. Par contre, vous on ne sait pas d'où vous venez, on ne connait pas votre passé de militant et on s'aperçoit en vous lisant que vous cherchez à gagner du temps et envoyer le PQ sur une voie de garage, comme René Lévesque, avec le beau risque, Pierre-Marc Johnson avec l'affirmation nationale, Lucien Bouchard avec les conditions gagnantes, André Boisclair avec sa feuille de route provinciale et Tante Pauline avec sa gouvernance chouverainiste l'ont fait, en fuckaillant avec le puck provincial avant d'aller s'écraser sur la bande. Vous serez plus à l'aise à la CAQ il me semble. L'indépendance? Oui,non, peut-être, bien au contraire.

  • Marcel Haché Répondre

    29 décembre 2015

    Merci Peter Benoit. Cela fait si longtemps que nous sommes écrasés dans la bande que certains croient que c'est tout ce que nous méritons.
    C'est effectivement tout ce que nous méritons. mais ce n'est pas du tout ce que Nous méritons...et qui votons. Petite nuance inaccessible aux ayatollas.

  • Peter Benoit Répondre

    28 décembre 2015

    Héritier spirituel du grand ayatollah Claude Morin, l'imam Pierre Cloutier pavoise dans sa djihad référendaire. Il profère des fatwa aux mécréants aux boules de cristal achetées chez Canadian Tire.
    L'intégrisme référendaire à son meilleur !

  • Pierre Cloutier Répondre

    28 décembre 2015

    Je pense raisonnablement que la voie royale pour y arriver demeure la consultation de la population sur une question claire qui demande une réponse de 50% des voix plus une ; voulez-vous que la province de Québec devienne un État souverain et indépendant? Point final.
    Plus vite la question référendaire sera rendue publique, plus vite les militants se mettront à l'oeuvre pour faire la défense et l'illustration du pays et mettre en place les organisations qu'il faut pour accéder au pouvoir et poser la question aux québécois le plus rapidement possible après une victoire électorale. Plus nous attendons, plus nous perdons du temps et plus nous gaspillons l'immense réservoir d'énergie des militants qui ne demandent que de passer à l'action avec un échéancier bien précis. Tant qu'il n'y a pas d'échéancier précis, la machine tourne à vide et les électoralistes, opportunistes et carriéristes s'en donnent à coeur joie, car eux, ce qu'ils veulent c'est d'abord le pouvoir provincial. Le petit pouvoir provincial professionnel de merde. C'est de la petite politique et non pas de la grande politique et cela manque d'ambition nationale.
    On obtiendra une victoire électorale en regardant les québécois bien dans les yeux et en mettant l'indépendance comme enjeu. On ne fait pas l'indépendance par la porte d'en arrière et on n'est pas des hypocrites.
    Ceux et celles qui, encore une fois, veulent fuckailler avec le puck avant d'aller s'écraser sur la bande en nous proposant encore une fois la gouvernance souverainiste qui a fait patate sous Pauline Marois et qui prend le nom, cette fois, de la doctrine du "renforcement de l'État provincial" se trompent et nous trompent.
    Ils sapent le moral des militants et vont finir par saborder le Parti Québécois, car la population ne les croira plus.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 décembre 2015

    Confiance en PKP et accepter d'avance la stratégie du chef...qui sera définie par PKP. Il me semble que j'ai entendu très souvent des gens me dire qu'il fallait avoir confiance en Pierre-Marc Johnson, en Lucien Bouchard, confiance en Pauline Marois, etc...Où nous ont mené ces personnes en qui il fallait absolument avoir confiance sans se poser de question?
    IL me semble qu'avant de dire qu'il faut aveuglément faire confiance en M. Péladeau, il faut examiner ses gestes. Ce que j'appelle souvent le "plan", la stratégie pour arriver au pays, manque cruellement à notre mouvement, mais il faut minimalement que cette stratégie indique que les indépendantistes ne formeront pas un gouvernement provincial, mais un gouvernement de libération nationale, (certains ont parlé d'un gouvernement de rupture)un gouvernement de transition vers le pays , gouvernement qui va administrer seulement les affaires courantes. Et il faudra que ce soit écrit noir sur blanc et répété souvent. Là on pourra parler de confiance. L'autre question importante est le véhicule qui va mettre cette stratégie de l'avant: le PQ est-il le bon véhicule? Je pense que non. IL faut refonder le PQ et le mouvement indépendantiste et rebrasser toutes les cartes, c'est ce que ça signifie vraiment "mettre le pays avant le parti". J. Binette, Montréal