Le chef néo-démocrate Jack Layton, lors d'un point de presse à Toronto (3 mai 2011)
: La Presse Canadienne /Nathan Denette
Le vice-président de la firme de sondage Léger Marketing, Christian Bourque, estime à la lumière d'une enquête, que le cynisme et le dégoût des Québécois envers la classe politique expliquent pour beaucoup l'élection de 58 néo-démocrates au Québec le 2 mai dernier, tout comme la chute du Bloc québécois.
« On ne peut pas dire que ça marque un changement dans la perception qu'ils ont de la place du Québec dans le Canada, ou du rôle que le Québec joue dans le Canada », précise M. Bourque.
En effet, le sondage commandé par l'Association d'études canadiennes ne montre aucune variation entre les mois de décembre 2010 et mai 2011, 60 % des Québécois se disant toujours attachés à Ottawa par rapport à 40 % déclarant ne pas l'être.
Un glissement marqué vers la gauche ne semble pas non plus avoir eu lieu. Quelque 29 % des Québécois qui ont voté pour le NPD refusent de se positionner sur l'axe gauche-droite. Voire, 14 % des Québécois qui ont voté NPD se disent de droite ou de centre-droit.
Les électeurs bloquistes, toute proportion gardée, sont plus nombreux à se dire de gauche.
« Ça va rendre la chose assez difficile pour les dirigeants du NPD : être capable de garder dans les rangs ce nouvel électorat-là qui, en proportion assez importante, sont des nationalistes mous », conclut M. Bourque.
Méthodologie
Le sondage a été réalisé les 5 et 6 mai derniers auprès de 976 électeurs québécois qui se sont exprimés lors du dernier scrutin. Il comporte une marge d'erreur de 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
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