Signes religieux: des statistiques pour répliquer aux opposants, expose Legault

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Les militants multiculturalistes refusent de produire des données statistiques ! L'idéologie diversitaire les aveugle...

Le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) recueille des données sur le port de signes religieux dans la fonction publique pour donner tort à ceux qui arguent que le projet de loi sur la laïcité entraînera des pertes d’emplois.


«Il y a des commissions scolaires et des groupes qui disent «Ah, il va y avoir plein de gens qui vont perdre leur emploi», donc on leur demande: «Ah oui? Avez-vous le nombre?»», a exposé mardi le premier ministre François Legault.


«On n’a pas commencé à faire un dénombrement de ceux qui portent des signes religieux», a-t-il insisté en mêlée de presse en marge de la rencontre de son conseil des ministres qui se tenait à Gatineau.


La CAQ s’est engagée à interdire le port de signes religieux chez les fonctionnaires en position d’autorité - juges, gardiens de prison, policiers, procureurs de la Couronne et enseignants.


Dans le cadre de l’élaboration de son projet de loi, le ministre responsable du dossier de la laïcité, Simon Jolin-Barrette, a demandé des statistiques sur cette question aux ministères de la Justice, de la Sécurité publique et de l’Éducation.


«On a pu constater qu’au niveau des policiers de la SQ (Sûreté du Québec), il n’y a pas de policiers qui portent de signes religieux, même chose pour les juges», a-t-il relaté à l’issue de la rencontre du cabinet caquiste.


Les commissions scolaires ont pour leur part signalé que l’information n’était pas disponible.


En fait, la présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Catherine Harel Bourdon, s’est dite «sidérée» par la requête caquiste.


Elle a spécifié que ces informations n’étaient pas colligées puisqu’il s’agirait là d’une forme de «profilage» allant «à l’encontre des droits et libertés» des employés.


Le ministre Jolin-Barrette a soutenu qu’»à partir du moment où ces statistiques n’existent pas, ça se termine là», mais que «cela étant dit, il faut que les commissions scolaires collaborent avec le gouvernement du Québec».


Son collègue à l’Éducation, Jean-François Roberge, estime que leur réaction a été disproportionnée.


«Je pense qu’elles ont, disons, pour le moins surréagi en pensant qu’on demandait un dénombrement. (...) On n’a jamais demandé un dénombrement», a-t-il fait valoir en mêlée de presse.


Par ailleurs, «qu’il y en ait 50 ou qu’il y en ait 55 (enseignants qui portent des signes comme le hidjab, la kippa ou le turban), pour nous, la position demeure; c’est une position de principe», a insisté M. Roberge.


Le premier ministre Legault s’est récemment montré ouvert à l’idée d’inclure dans la future loi une clause de droits acquis pour les enseignants.


«Ce n’est pas une position de gouvernement. Il semble que la réflexion suit son cours», a noté le ministre de l’Éducation, sans vouloir préciser à quelle enseigne il logeait sur cette question.


Réduire les dépenses


À l’aube du dépôt du premier budget de son gouvernement, le premier ministre Legault a par ailleurs concédé qu’il avait demandé à ses ministères de réduire leurs dépenses.


Les ministères ont été prévenus qu’ils ne pourraient compter sur les surplus budgétaires laissés par les libéraux pour financer les promesses électorales caquistes, d’après ce qu’a rapporté Radio-Canada.


«C’est l’ensemble des ministères à qui on a demandé (...) de faire des gains d’efficacité, d’éliminer de la bureaucratie», a affirmé François Legault au micro des journalistes.


Il a dit avoir été «très clair» que «d’aucune façon ça va affecter les services (à la population)».


«Ce qu’on veut, c’est de réduire le coût des approvisionnements, le coût des services de technologie de l’information, puis être capable d’enlever de la bureaucratie», a enchaîné le premier ministre.




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