Russie: un député canadien dit avoir été empoisonné

Ac40f071c28f5af93913f700d70467a8

Un nouveau martyr canadien. Saint Irwin, priez pour nous !

OTTAWA - Le député libéral Irwin Cotler affirme avoir été empoisonné la dernière fois qu'il s'est rendu à Moscou, en Russie.
Fraîchement déclaré persona non grata en Russie en riposte aux sanctions du premier ministre Stephen Harper dans le dossier de l'Ukraine, le député fédéral de Mont-Royal s'est moqué de la décision du gouvernement de Vladimir Poutine.
M. Cotler a été banni du pays lundi en compagnie de 12 autres personnalités politiques et publiques canadiennes.
«Je porte mon exclusion de la Russie comme un badge d'honneur et je suis content d'être en aussi bonne compagnie», a déclaré le député à propos de la liste qui inclut notamment le leader parlementaire Peter Van Loan, le député et porte-parole en matière d'Affaires étrangères pour le NPD, Paul Dewar, le député conservateur Andrew Scheer et le président du Congrès des Ukrainiens canadiens, Paul Grod.
«Je n'ai pas l'intention de visiter la Sibérie, je n'ai pas l'intention de visiter Moscou et d'y être empoisonné comme la dernière fois», a-t-il soutenu. Il n'a cependant pas donné de détails concernant les circonstances de ce présumé empoisonnement.
Irwin Cotler a déjà eu des ennuis en Russie. Il a été expulsé de l'Union soviétique en 1979 alors qu'il y militait pour un meilleur traitement à l'endroit des prisonniers politiques.
Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a manifesté son incrédulité face à la décision du gouvernement russe. «Aucune des personnes mentionnées dans cette liste ne menace l'intégrité territoriale ou la souveraineté de la Russie», a-t-il déclaré lundi.
«Je pense que ça veut aussi dire que nous avons l'attention du Kremlin», a-t-il ajouté.
Le président russe Vladimir Poutine s'était ouvertement moqué des restrictions contre son régime décrétées par l'Occident depuis l'intervention des forces russes en territoire ukrainien. Il a même affirmé que si les pays de l'ouest continuaient de mettre de la pression, des répercussions économiques importantes se feraient ressentir. «Les récentes mesures canadiennes ont causé des dommages importants aux relations bilatérales», a déclaré le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Lavrov.
Le gouvernement fédéral avait annoncé vendredi l'imposition de nouvelles sanctions économiques contre 14 autres représentants russes, comprenant le gel des avoirs et des interdictions de voyager, dans une démarche similaire à celle annoncée jeudi par la Maison Blanche.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé