Un autobus effectuant la liaison New York-Montréal a débarqué une vingtaine de migrants dans une station-service de Plattsburgh, lundi. Ceux-ci se rendront ensuite au chemin Roxham afin de traverser la frontière.
Le New York Post nous apprenait cette semaine que la Garde nationale de l’État de New York a pris en charge une partie de l’immigration illégale qui nous arrive par le chemin Roxham. La Ville de New York fait de même.
Ces autorités américaines vont à la rencontre des migrants, leur payent un billet de bus vers Plattsburgh, pour qu’ils se déplacent ensuite vers le nord, traversent la frontière, et s’installent au Canada, et plus particulièrement au Québec.
Autrement dit, New York ne veut plus de ses «réfugiés» et se permet de les rediriger chez nous, en leur vantant un pays passoire un peu benêt où ils seront accueillis chaleureusement, comme l’avait annoncé dans son fameux tweet Justin Trudeau. On appelle cela transférer sans gêne son problème chez le voisin.
- Écoutez la rencontre Mathieu Bock-Côté et Richard Martineau diffusée chaque jour en direct 10 h via QUB radio :
New York
Cette histoire devrait toutefois nous aider à retrouver le sens des mots. C’est même sa seule vertu. Il est temps de se demander ce qu’est un «réfugié» ou même un «demandeur d’asile». Ces concepts nous hypnotisent et nous font croire que nous avons à l’endroit de tous ceux qui revendiquent ces étiquettes des obligations impérieuses.
Un réfugié n’est pas un individu quittant un pays insuffisamment développé pour en trouver un autre plus prospère où refaire sa vie. Un vrai réfugié quitte urgemment un pays en guerre où sa vie est compromise pour trouver refuge dans le pays le plus proche, susceptible de garantir sa sécurité, avant idéalement de retourner chez lui. Évidemment, on peut compter sur le lobby immigrationniste et ses avocats mercenaires ou militants pour modifier le sens des mots et embrouiller le débat.
Désormais, les «réfugiés» ne cherchent plus refuge près de chez eux. Ils choisissent soigneusement leur destination, qui se transforme en destination d’immigration. Le droit d’asile est devenu une filière migratoire parmi d’autres.
On le voit en Europe. Certains migrants visent le Royaume-Uni parce qu’il est plus facile d’y trouver du travail sans avoir de papiers. D’autres visent la France à cause de la générosité de son système de redistribution sociale, qui fonctionne comme une véritable pompe aspirante.
Inversement, les migrants ne cherchent plus à pénétrer de force au Danemark. Pour une raison simple : ce pays a pris les moyens pour ne plus être une destination dorée pour les «réfugiés». Il a même mené des campagnes publicitaires dans les principaux pays d’où ils provenaient pour les décourager de venir chez eux. C’est l’anti-Trudeau!
- Écoutez la rencontre Mathieu Bock-Côté et Richard Martineau diffusée chaque jour en direct 10 h via QUB radio :
Danemark
Le mythe du réfugié a déstructuré complètement nos pays, qui se croient obligés d’accueillir en masse, en faisant semblant de ne pas comprendre qu’à travers le droit d’asile, nous sommes témoins de mouvements de population qui déstabilisent profondément les États occidentaux.
Le droit d’asile est devenu une farce. Il a d’abord été élaboré pour permettre à quelques victimes de persécution politique de trouver un temps refuge chez nous. En gros, il a été pensé pour Soljenitsyne. Il aboutit aux migrations massives. Il est temps de le ramener à sa version d’origine. Et de fermer Roxham.