Le grand patron de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), Robert Lafrenière, démissionne de son poste, a appris notre Bureau d’enquête.
Il devait remettre sa lettre de démission au cours de la journée au ministère de la Sécurité publique, au moment même où les Québécois sont appelés massivement aux urnes.
Son mandat inachevé, il avait obtenu récemment de l’Assemblée nationale l’autorisation de créer son propre corps de police.
Tout au long de son règne, le commissaire a cependant vu sa cote de confiance remise en doute à plusieurs reprises.
Dernier revers en date: le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) annonçait vendredi qu’il invalidait les mandats de perquisition visant le député libéral Guy Ouellette, arrêté en octobre dernier par l’UPAC. Des rumeurs à l’interne indiquent d’ailleurs que cette décision du DPCP ne serait pas étrangère au fait que le commissaire Lafrenière claque la porte.
Pendant la campagne électorale, la CAQ avait entre autres indiqué que le poste de M. Lafrenière serait «réévalué» si le parti prenait le pouvoir le 1er octobre. Les partis d’opposition ont d’ailleurs contesté le mécanisme de nomination actuel du commissaire de l’UPAC.
En février dernier, notre Bureau d’enquête apprenait également que plus de la moitié des enquêteurs de la SQ travaillant à l’UPAC souhaitaient partir en raison du mauvais climat de travail.