Rien ne va plus dans le réseau scolaire du Québec. Le rapport de la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, sur notre réseau d’éducation, est accablant. La pénurie de main-d’œuvre dans le réseau scolaire du Québec a forcé le gouvernement à embaucher plus de 30 000 enseignants non qualifiés, la vaste majorité des 3778 autres profs non légalement qualifiés ayant une tolérance d’engagement détenaient un baccalauréat ou une maîtrise provenant d’une autre discipline que l’enseignement. Constat flagrant et malheureusement indiscutable : les élèves sont pris en otages par un système d’éducation malade, voire agonisant.
Mais que s’est-il donc passé pour que notre réseau de l’éducation soit devenu à ce point dépassé par les événements? Où sont donc passés les étudiants en sciences de l’éducation? Pourtant, il n’y a pas si longtemps, on pouvait compter trois ou quatre postulants pour un seul poste d’enseignant.
Je vais risquer quelques éléments de réponses à ces questions. D’abord la profession d’enseignant a perdu peu à peu au fil du temps ses lettres de noblesse. Les enseignants sont devenus des « animateurs » auprès des élèves-rois qui orientent l’approche pédagogique des profs. Ensuite, une grande partie de étudiants qui se présentent au test d’admission en sciences de l’éducation échouent lamentablement, faute de connaissances élémentaires en français, notamment en grammaire, laquelle a été mise de côté dès la quatrième secondaire. Enfin, plusieurs jeunes enseignants démissionnent après leur première année d’expérience, confrontés à des groupes dits « réguliers » dans lesquels sont intégrés des élèves à besoins particuliers et pour lesquels une pénurie de personnels spécialisés manquent à l’appel.
Dans mon livre à moi, l’enseignement devrait être le plus beau métier du monde, à savoir former les adultes de demain. À ce sujet, il serait fort pertinent que des enseignants d’expérience rencontrent occasionnellement les cégépiens et leur fassent voir toute la beauté du métier d’enseignant...C’est St-Exupéry qui disait, « Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose... Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le coeur de tes hommes et femmes le désir de la mer ».
Tout simplement scandaleux!
La gouverneure générale Mary Simon empoche cette année 9500$ d’augmentation salariale, ce qui porte ses émoluments à 351 600$ annuellement. À titre comparatif, selon les données de l’institut de la statistique du Québec de 2022, le salaire moyen annuel au Québec se situe à 55 969$.
Mais ce n’est pas tout, le généreux salaire monarchique s’ajoute à tous les bénéfices accordés à la représentante du roi Charles III au Canada, dont le remboursement de ses frais d’habillement qui s’élèvent déjà à 38 000$ uniquement pour les 16 premiers mois du mandat de Mme Simon. Et pour ajouter à l’outrance, madame la gouverneure générale continuera de bénéficier des largesses du trésor public à son départ, puisqu’elle touchera 150 000$ par année de pension à vie, quelle que soit la durée de son mandat.
Et tous ces frais payés par les contribuables canadiens pour maintenir un poste essentiellement symbolique. Jusqu’à quand les Canadiens tolèreront-ils une telle ignominie?Tout simplement scandaleux, particulièrement dans le contexte où des millions de travailleurs canadiens se demandent s’ils pourront payer leur épicerie cette semaine!?
Henri Marineau, Québec
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