Revue de l’actualité

Actualité - analyses et commentaires


PALESTINE: HARPER, OBAMA, MÊME COMBAT !
Les journalistes expliquent, avec raison, la position d’Obama sur la Palestine par l’influence du lobby juif, auquel s’est allié le lobby chrétien. C’est la même chose pour le Canada de Stephen Harper, comme le démontre Marci Macdonald dans son livre The Armageddon Factor, The Rise of Christian Nationalism in Canada.
Les mercenaires de la théologie
Pour la consolidation d’une telle alliance, il faut que les théologiens s’y mettent. Un article du Monde des livres du journal Le Monde (1er juillet 2011) faisait état du fait qu’une constellation de théologiens et d’historiens, principalement américains et israéliens, cherchent à démontrer que « judaïsme et christianisme sont deux croyances sœurs ».
Un de ces historiens, Daniel Boyarin, juif orthodoxe, confiait au journaliste du Monde qu’« une de ses plus grandes craintes serait que l’étude du cheminement commun entre judaïsme et christianisme puisse être récupérée par ceux qui, aux États-Unis et ailleurs, en appellent à un front judéo-chrétien contre l’islam ».
Mais non, voyons! Comment peut-il imaginer pareille chose! Si les bailleurs de fonds délient si facilement les cordons de leur bourse pour financer les recherches de ces théologiens et historiens, c’est uniquement pour l’avancement de la science!
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LIBYE : QUAND OBAMA OUBLIE DE REMERCIER LE CANADA
Le débat sur la Palestine à l’ONU a été l’occasion d’une rencontre des membres de l’OTAN qui ont participé aux bombardements – pardon, aux frappes – en appui aux rebelles. Le Globe and Mail du 21 septembre rapporte que le président Obama en a profité pour féliciter, bien sûr, les rebelles libyens, mais également les alliés des États-Unis au sein de l’OTAN et « plus particulièrement la Grande Bretagne, la France, le Danemark et la Norvège ».
Mais Obama – tout comme le leader du CNT libyen – ont omis de mentionner le rôle du Canada bien que l’intervention de l’OTAN ait été sous la direction d’un officier canadien, le lieutenant-général Charles Bouchard, et que les CF-18 canadiens aient été responsables de 8% des missions d’attaque.
Le premier ministre Harper a beau avoir ajouté le qualificatif « royales » aux forces armées canadiennes, le président Obama agit toujours comme si elles faisaient partie des forces armées américaines. Et, sur le fond, il n’a pas tort. Comme prochaine étape pour les distinguer des forces américaines, nous suggérons à Harper de leur faire porter le kilt écossais.
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EURO-PANIQUE
Dans son édition du 17 septembre, le magazine The Economist, la bible mondiale des milieux d’affaires, est drôlement pessimiste quant à l’avenir de la monnaie européenne, de l’Union européenne et de l’économie mondiale.
Dans son éditorial principal, intitulé « How to save the euro », le magazine prône parmi les mesures destinées à sauver l’euro « la nécessité d’un virage dans les politiques macroéconomiques de la zone euro avec la fin de l’obsession pour les compressions budgétaires et l’établissement d’un agenda pour la croissance ».
C’est tout un revirement pour une publication qui a été depuis trente ans le porte-drapeau du néolibéralisme!
Mais on ne renie pas si facilement son credo. Dans le même article, le magazine prône comme plan de croissance pour les économies européennes en difficulté « la libéralisation des services et des professions, la privatisation d’entreprises, des coupures dans la bureaucratie et retarder les départs à la retraite »!!!
Faudrait que The Economist nous explique en quoi c’est différent de ce qui a amené, selon eux, l’Europe au bord du précipice!
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LEGAULT VEUT ROUVRIR LES CONVENTIONS COLLECTIVES
Nous savions déjà que François Legault veut supprimer 4 000 postes à Hydro-Québec et les commissions scolaires. Mais nous avons appris dans un reportage de Martine Biron (L’ambition de François Legault), diffusé au téléjournal, le 20 septembre, qu’il veut rouvrir les conventions collectives des employés du secteur public, ce qui signifie principalement la santé et l’éducation.
En effet, dans l’entrevue, il explique qu’il a quitté le Parti Québécois parce qu’il n’était pas prêt à faire des compromis sur les affaires fondamentales. Sur son expérience au PQ, il déclare à Martine Biron : « Je n’ai pas pu aller aussi loin que de dire : on va rouvrir les conventions collectives pour vraiment changer la façon dont les réseaux publics sont gérés au Québec. Pour moi, c’est un peu un échec, effectivement, que, pendant mes dix années en politique, je n’ai pas réussi aller aussi long que j’aurais souhaité. »
Pour expliquer sa décision de fonder un mouvement qui se transformera éventuellement en parti politique dont il sera le chef, il précise : « C’est sûr que le chef a beaucoup de pouvoir dans un parti politique ».
On comprend mieux pourquoi il a déclaré ne prévoir faire qu’un mandat… le temps de revirer le Québec sans dessus dessous. Syndiqués de la fonction publique, prenez bonne note!
Pour revoir le reportage, cliquez ici.
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PARDONNEZ-MOI DE M’EXCUSER !
Dans un de ses monologues, Clémence Desrochers résume bien la psyché du Québécois par cette phrase : « Pardonnez-moi de m’excuser ».
Nous en avons eu un bel exemple au Gala des Gémeaux, alors que Stéphane Bureau, après une intervention bien sentie en appui à Victor-Lévy Beaulieu, a crû nécessaire de s’excuser auprès des membres de l’Académie.


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