J'ai suivi comme tout le monde, d'une manière un peu distraite, l'histoire des attaques de l'organisme B'naï Brith contre la candidature de Jocelyn Coulon dans Outremont. Par contre, lorsque je me suis attardé, ce matin, à lire attentivement la contre-réplique de cette organisation, j'ai été choqué de constater la tentative d'usurpation démocratique de la part du B'naï Brith, et ce, sous le blanc couvert du statut d'organisation religieuse. Je reproche sans aucune réserve au B'naï Brith de manquer profondément de substance démocratique dans ce dossier, de par sa position militant pour interdire une candidature politique sur la base d'une analyse géopolitique différente.
Le bât blesse à deux endroits. D'abord, cette requête est incompatible avec notre système électoral dans le cadre duquel les parlementaires sont d'abord élus dans leur circonscription selon leur convictions personnelles. Ensuite vient une adhésion commune à un parti politique qui, lui, repose sur une masse de militants. Ceux-ci partagent souvent plusieurs affinités idéologiques mais restent ultimement des esprits libres. Au surplus, les candidats sont élus par les militants locaux, soit, dans ce cas-ci, les membres du PLC d'Outremont. Si le B'naï Brith est légitimement intéressé par le choix d'un candidat local, il devrait tenter de faire changer les choses à l'interne et non de se transformer en porte-voix public lorsqu'un citoyen affiche des orientations différentes en politique, surtout lorsque celles-ci sont courantes et modérées.
Finalement, vouloir interdire une candidature témoigne d'une condescendance et d'un chantage intellectuel de bas étage de la part de n'importe quelle organisation qui tente de substituer son jugement à celui des 100 000 citoyens de la circonscription d'Outremont.
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Jérémie Martin, Québec
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