Comme d’autres avant toi, relève-toi encore et encore, jusqu’à ce que l’agneau, la langue française, devienne lionne ; langue officielle unique au Québec... C’est une bataille de tous les instants ici en Amérique du Nord.
Relève-toi jusqu’à ce que le socle de cette langue, la loi 101 moult fois écornée sur l’autel de la Cour suprême du Canada, soit enfin respecté par toutes et tous au Québec. Et que chacun le fasse en tout respect des autres langues ; sans postures de revanche.
Aussi, il n’est pas aisé de devoir défendre le français comme seule langue officielle du Québec quand certains lettrés francophones eux-mêmes, pourtant au fait de la place et de la fragilité de celle-ci en Amérique, tentent, consciemment ou inconsciemment, d’empêcher son rayonnement dans leurs sphères d’activité, notamment dans une institution publique comme la Cour du Québec !
Les juges bilingues dans le RoC
Objectivement parlant, le français, la majorité de la population du « Rest of Canada » s’en bat les bijoux de famille. La démonstration n’est plus à faire... Raison de plus pour toi, francophone, d’en prendre particulièrement soin. Personne d’autre que toi ne le fera à ta place.
Non, ne te laisse pas influencer par cette poignée de francophones qui tentent de t’en dissuader et qui, sans complexe, banalisent les effets dévastateurs d’un « accélérant » de la fragilisation du français au Québec : l’institutionnalisation du bilinguisme au sein de l’État québécois. Les œillères et le déni sont leur fardeau. Ils t’indiquent le chemin qui mène droit à l’abîme de la résignation.
Rappelle-toi notamment que c’est au Québec que l’on trouve la proportion la plus importante de juges bilingues (connaissance du français et de l’anglais). Selon les données du recensement de 2016 de Statistique Canada, la proportion de juges bilingues au Québec était de 87,9 %, comparativement à :
Le principe d’exemplarité de l’État québécois
Le ministre de la Justice et responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, avait récemment déposé, à l’Assemblée nationale, une motion qui se lisait notamment comme suit :
« Considérant que la seule langue officielle du Québec est le français ; [...]
« Que l’Assemblée nationale affirme que la justice ne fait pas exception à cet important principe et que cela n’implique en rien de ne pas respecter les droits reconnus de la communauté québécoise d’expression anglaise ;
« Qu’enfin l’Assemblée nationale affirme que l’absence de maîtrise d’une autre langue que la langue officielle et commune ne devrait pas constituer d’office une barrière pour accéder à la fonction de juge au Québec. »
Cette motion a été adoptée à l’unanimité par les représentants du peuple. Pour la pérennité et le rayonnement du français au Québec, souhaitons que, malgré les obstacles du moment, ces « vœux » se réalisent et s’appliquent concrètement avec la future loi 96.