Raymond Bachand défend Guy Ouellette

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Le soutien de Bachand à Ouellette cache-t-il une rivalité avec Moreau ?

L’ex-ministre Raymond Bachand se porte à la défense du député de Chomedey, Guy Ouellette.


« Guy, c’est le gars le plus intègre que j’ai connu de toute ma vie. Il y a juste une chose qui compte dans sa carrière, c’est l’intégrité », lance M. Bachand.


Lors de la course à la direction du Parti libéral en 2012-2013, Raymond Bachand a pu compter sur l’appui de son collègue de Chomedey et ses compétences policières.


« Guy voulait m’appuyer, mais je l’ai pris pour filtrer les bénévoles importants qui voulaient travailler pour moi. Je lui soumettais les noms. Il m’en a bloqué deux en me disant, touche pas à ce monde-là. »


L’esprit policier


Les deux hommes ont travaillé en étroite collaboration lorsque M. Bachand, député d’Outremont, a pris la tête des ministères des Finances et du Revenu en 2010.


Ouellette est devenu son adjoint parlementaire et a mis au service de son patron l’expérience acquise dans la lutte au crime organisé.


« On a fait la loi des entreprises de services monétaires, explique l’ex-ministre. C’était la loi sur les bureaux de change et les guichets automatiques, dont une partie était alimentée par le crime organisé. J’ai appris beaucoup de choses sur la police avec Guy. »


En vertu de cette loi, l’Autorité des marchés financiers a obtenu le pouvoir d’encadrer ces établissements par l’imposition d’un permis d’opération.


Cette même loi a aussi introduit une protection pour les sonneurs d’alerte.


Agence du Revenu


Lors de la création de l’Agence du revenu du Québec en 2011, le député Ouellette a contribué à l’élaboration des mesures pour contrer l’évasion fiscale.


« On a travaillé sur l’industrie de la construction. On a créé des unités, fait travailler ensemble la CSST, la Régie du bâtiment, la Commission de la construction, les Normes du travail. Puis on est allés chercher 300 millions $ par année. »


M. Bachand se range dans le camp du président de l’Assemblée nationale Jacques Chagnon pour évaluer le travail de l’UPAC à l’endroit du député de Chomedey.


« Quand tu arrêtes quelqu’un, tu viens de salir sa réputation d’un coup sec. Et là, tu ne déposes pas d’accusations ? Il a été politiquement carrément neutralisé. »