François Legault et Charles Sirois ont dévoilé hier les grandes lignes du manifeste de la Coalition pour l'avenir du Québec.
PHOTO: PATRICE LAROCHE, LE SOLEIL
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Dès la fin de la conférence de presse de la Coalition pour l'avenir du Québec, des commentateurs ont déploré la minceur du manifeste rédigé par François Legault, Charles Sirois et 10 autres signataires. À notre avis, cette critique néglige l'essentiel: la mise sur pied d'un mouvement, et éventuellement d'un parti politique, visant à rassembler les Québécois par delà de la question nationale.
Un sondage Crop réalisé l'an dernier pour le groupe de réflexion L'Idée fédérale révélait que pour 58% des Québécois, le débat sur la souveraineté est «dépassé». L'enquête montrait aussi que la moitié des Québécois ne s'identifient plus à l'un ou l'autre pôle de ce débat, fédéraliste ou souverainiste. Ces données confirmaient l'intérêt de beaucoup d'électeurs pour une «troisième voie», une formation qui proposerait de mettre de côté le débat sur le statut politique de la province pour s'attaquer aux problèmes de fond qui minent le développement du Québec.
Dès 2002, la montée de l'ADQ avait montré le potentiel d'un tel positionnement. Le parti a ensuite perdu sa crédibilité, mais cette descente aux enfers, à laquelle Gérard Deltell a mis fin, n'est en rien liée à son approche originale de la question nationale. La Coalition Legault-Sirois est une nouvelle expression de ce courant. Comme l'a souligné M. Sirois, «il est temps de mettre l'accent sur les choses qui nous rassemblent plutôt que sur ce qui nous divise».
Il est vrai que le manifeste offre relativement peu de propositions concrètes. Sur plusieurs questions, les auteurs se sont contentés de généralités. Sur le financement des quelques mesures précises mises de l'avant, le document est étonnamment silencieux. Toutefois, en point de presse, M. Legault a exclu toute augmentation des impôts et des tarifs d'électricité au-delà de ce qui a été annoncé par le dernier budget. Il est convaincu que Québec pourrait dégager les sommes nécessaires en comprimant les dépenses des commissions scolaires, des agences régionales de santé et d'Hydro-Québec. Ce point de vue nous semble fort éloigné des «gestes forts et courageux» qu'appellent de leurs voeux les signataires.
Le programme initial en laissera donc plusieurs sur leur faim. Cependant, il s'agit du début d'une démarche; il valait peut-être mieux éviter de prêter le flanc aux innombrables tenants du statu quo. D'ici la fin de l'année, la Coalition publiera un plan d'action. C'est à ce moment qu'on saura si le groupe a gagné son pari et est en mesure de fonder un nouveau parti.
Nous envisageons d'un oeil favorable ce dernier scénario. Il est grand temps que la scène politique québécoise se configure sur un autre axe que celui imposé par la question nationale. La mondialisation pose d'énormes défis à une nation comme la nôtre. Nous n'avons plus le luxe de gaspiller nos énergies dans un débat devenu stérile.
Rassembler
Appuyer son édito sur un sondage datant d'un an.... faut le faire!... Pratte serait-il "caquiste", ou peut-être "caquette"?
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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