À l’aube du débat des chefs en anglais, Mario Dumont souligne son opposition à une telle initiative et s'interroge sur les raisons qui ont bien pu motiver sa tenue.
«Je me permets de vous dire que je suis profondément contre ça», a-t-il déclaré d’entrée de jeu.
«Je vais vous dévoiler la vraie raison de la tenue de ce débat en anglais : c’est que Jean-François Lisée s’exprime très bien dans cette langue et il y a vu une opportunité», estime l’animateur.
«Il s’est dit ‘‘je parle mieux la langue que les autres et je n’ai pas un vote à perdre’’», ajoute-t-il.
Pour lui, le chef du Parti Québécois voit probablement dans ce débat une occasion peu risquée de «faire des jambettes» à ses adversaires moins à l’aise dans la langue de Shakespeare, comme François Legault et Manon Massé.
Mario Dumont s’avoue aussi déçu du manque de cohérence des chefs sur la question de la langue, eux qui défendent ardemment l’intégration et la francisation des immigrants depuis le début de la campagne électorale, mais qui ne rechignent pas à participer à un débat en anglais.
«Les nouveaux arrivants qui hésitent entre les deux langues se disent ‘’pfft, on peut faire tout en anglais’’ [...] Personnellement, je pense que les chefs se tirent dans le pied.»
«La démocratie n’est pas en jeu! C’est un symbole. C’est un précédent, parce que ça deviendra un automatisme dans les prochaines campagnes [...] Je pensais qu’ici, la langue française était la langue commune», a conclu l’animateur.