Campus anglophone: le ministre Roberge exige des modifications au Cégep de la Gaspésie

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L'article de Frédéric Lacroix a fait bouger le ministre


Le Cégep de la Gaspésie et des Îles peut bien offrir des formations à Montréal tant qu’une partie de leurs cursus offerts soit en français, estime le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.  


Il réagissait ainsi aux critiques à propos de l’antenne montréalaise de ce cégep ouverte en 2015 et qui accueille uniquement des étudiants étrangers pour des formations en anglais.      


Jean-François Roberge affirme être au courant depuis plusieurs semaines de cette situation et est récemment intervenu pour demander à l’établissement d’enseignement d’offrir des cours en français dans son cursus.        





«J’ai confiance qu’on va arriver à s’entendre avec eux. Nos règles de financement nous permettent d’apporter des correctifs de manière très importante», a-t-il expliqué.      


Il s’est aussi montré très critique à l’endroit du site internet du campus de Montréal du Cégep de la Gaspésie et des Îles, qui est entièrement en anglais.      


«Je pense que le site internet doit à tout le moins être bilingue, il doit informer les gens qu’on s’en vient vivre dans un état francophone. C’est une correction qu’on a demandée et qui sera apportée», a-t-il également affirmé en point de presse à l’Assemblée nationale mardi.      


Jean-François Roberge affirme toutefois n’y voir aucun problème à ce que le Cégep de la Gaspésie et des Îles offre des formations à Montréal, à près de 1000 km de la ville de Gaspé.      


«L’Université de Sherbrooke à un pavillon à Longueuil, est-ce vraiment un problème? C’est très loin, la Gaspésie, de Montréal, j’en conviens, mais c’est quelque chose qui est légal», a-t-il fait valoir.      


Le Cégep de la Gaspésie et des Îles a défendu lundi l’ouverture de cette antenne montréalaise en expliquant qu’un volet francophone doit y débuter dès l’automne prochain.      


Reste que pour le Mouvement Québec français (MQF), cette situation illustre «l’érosion du statut du français dans l’enseignement collégial».      


Son président, Maxime Laporte, exhorte le gouvernement Legault à intervenir, notamment en étendant l’application de la loi 101 au réseau collégial.   








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