Le Parti québécois accuse le gouvernement Couillard d’utiliser des fonds publics pour promouvoir sa vision du fédéralisme dans le reste du Canada.
Il en a contre le nouveau mandat du directeur de veille et de réflexion stratégiques du Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes (SAIC). Traditionnellement, celui-ci conseille le gouvernement sur la défense des intérêts québécois dans les rencontres intergouvernementales.
Mais le nouveau directeur devra dorénavant permettre au gouvernement de «se positionner dans le Canada afin d’y faire valoir sa vision du fédéralisme et promouvoir ses points de vue à court, moyen ou long terme».
Accusations
Celui-ci, un fonctionnaire, devra aussi contribuer «à l’atteinte de l’objectif du gouvernement visant à conduire des relations canadiennes dans une perspective plus large que les positions du Québec dans le cadre des rencontres intergouvernementales».
«Ça fait des années que Couillard et Fournier nous accusent de dépenser l’argent public pour faire la promotion de la souveraineté, et là, on se rend compte que ce sont eux qui, en douce, créent ce que les gens, à l’interne là-bas au SAIC, appellent ‘‘la direction de la propagande fédéraliste’’», lance le porte-parole du PQ en matière de relations Québec-Canada, Nicolas Marceau.
Nouvelle approche
Le ministre responsable des Relations canadiennes, Jean-Marc Fournier, rejette cette interprétation. Le SAIC défendra désormais les intérêts du Québec auprès d’acteurs de la société civile hors Québec, pas seulement des autres gouvernements, explique-t-il.
Par exemple, le gouvernement Couillard pourrait approcher des producteurs forestiers des autres provinces dans le cadre du dossier du bois d’œuvre.
Jean-Marc Fournier se défend de faire de la politique avec des fonds publics, comme il l’avait reproché au gouvernement Marois.
«La gouvernance souverainiste du Parti québécois visait, elle, la rupture de l’État, la fin des alliances, dit-il. Alors que nous, ce qu’on veut, c’est de promouvoir les alliances pour faire la promotion des intérêts du Québec. Je crois que le Parti québécois n’a pas compris ou est en train de vouloir espérer la paralysie de l’État et la non-promotion des intérêts du Québec, et alors là, ils devront s’en expliquer à l’électorat.»
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