Québec solidaire pourrait décrocher deux sièges à Québec: dernier droit dans l’espoir d’une percée historique

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Une victoire à Québec de QS serait catastrophique

Si l’engouement envers Québec solidaire est sans précédent dans les intentions de vote, il l’est tout autant chez les militants qui sont plus nombreux que jamais à ratisser le terrain à Québec, où le parti de gauche aspire à mettre enfin un pied à l’extérieur de l’île de Montréal.


Un récent sondage de la firme Mainstreet donnait 37 % des intentions de vote à Catherine Dorion dans la circonscription de Taschereau. Dans la circonscription voisine de Jean-Lesage, Sol Zanetti serait engagé dans une lutte tripartite avec la CAQ et les libéraux, alors que l’écart entre les formations serait dans la marge d’erreur.


Une victoire à Québec serait une première fort attendue pour le parti fondé il y a 12 ans : jamais il n’a réussi à percer ailleurs qu’au cœur de Montréal.


« Ce que la campagne a eu comme effet, c’est qu’on n’est plus marginaux », estime Catherine Dorion.


Quitter la marginalité rime avec popularité : la candidate solidaire a pu compter sur l’appui de plus de 500 militants depuis le début de la campagne.


« On n’a jamais vu ça. On a tellement de bénévoles qu’il faut faire preuve de créativité pour leur trouver quelque chose à faire », lance Geoffroy Bruneau, qui vit une situation semblable dans Jean-Lesage où il est responsable du jour J.


Les 18-34 ans


Cette mobilisation sans précédent pourrait s’avérer déterminante pour faire sortir le vote des jeunes lundi. Le tiers des 18-34 ans préfère QS, selon de nombreux sondages, ce qui fait de leur support un élément crucial dans une lutte aussi serrée.


« C’est surtout le vote des jeunes. Ce qui va faire la différence, c’est si notre vote sort », analyse François Therriault, dirige la campagne de M. Zanetti dans Jean-Lesage.


Les solidaires s’apprêtent peut-être à percer à Québec et à connaître leur meilleure élection depuis la fondation du parti en 2006, reste que ses appuis sont toujours concentrés dans des zones urbaines aux profils socioéconomiques similaires.


Que manque-t-il aux solidaires pour percer en banlieue et en région ?


« Il manque quatre ans ! » lance Catherine Dorion, confiante.