IMMIGRATION

Québec restreint l’accès à l’immigration aux étudiants des collèges non subventionnés

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Une bonne nouvelle


Immigrer rapidement au Canada après avoir réalisé une formation courte dans un collège privé non subventionné du Québec ne sera bientôt plus possible.




Radio-Canada a appris qu’à l'initiative du gouvernement Legault, Québec et Ottawa ont décidé de revoir l’accès au permis de travail post-diplôme. Celui-ci est délivré aux étudiants étrangers à l’issue de leur formation. Il permet de rester et de travailler plusieurs années au Canada.


La possibilité d’un tel permis était l’un des arguments promotionnels de plusieurs établissements non subventionnés et firmes de recrutement, qui sont dans le viseur de Québec depuis plus d'un an.


À la suite des révélations (Nouvelle fenêtre) de Radio-Canada, concernant notamment la hausse massive d’étudiants indiens au Québec et des problématiques liées à l’enseignement, Québec avait lancé une enquête, qui a confirmé des stratagèmes douteux dans la venue de ces élèves.


Ces derniers payaient près de 25 000 $ pour suivre une formation courte, exclusivement en anglais, qui donnait accès à ce permis de travail. Par la suite, bon nombre d’entre eux pouvaient quitter le Québec pour s’installer, par exemple en Ontario.


Jusqu’à maintenant, le Québec est d’ailleurs la seule province qui octroie ce précieux document après la réussite d'un diplôme d’études professionnelles (DEP) d’au moins 900 heures ou d'une attestation d’études collégiales (AEC).


Un resserrement en vigueur en septembre 2023


Ce resserrement des règles d'immigration ne figurait pas dans le plan d'action dévoilé en juin 2021 par la ministre de l'Enseignement supérieur, Danielle McCann.


Mais aux yeux du ministre de l’Immigration, couper cet attrait dans le recrutement est essentiel. C’est un élément fondamental. Il y avait des enjeux d’intégrité. On va harmoniser avec ce qui se fait partout ailleurs au Canada, rappelle Jean Boulet, en ne cachant pas qu’un ménage complet dans ce réseau devait être fait.


Des écoles privées non subventionnées utilisaient ce permis de travail post-diplôme pour recruter, attirer des personnes qui ont bénéficié de notre système scolaire, puis qui s’en allaient ailleurs au Canada, reprend-il.



« L’enquête a révélé des enjeux d’intégrité dans les façons de recruter les étudiants internationaux par certaines institutions privées au Québec. Ça m'apparaît extrêmement important de s'assurer d’une meilleure intégrité de notre système. »


— Une citation de  Jean Boulet, ministre québécois de l’Immigration


Ce resserrement des règles, explique Jean Boulet, sera en vigueur dès le 1er septembre 2023. Toutes les personnes qui ont complété leurs études avant [cette date] pourront avoir accès à ce permis, précise-t-il.


Après cette date, seules les personnes diplômées d’un programme d’études subventionné pourront avoir accès à ce permis, qui ouvre la porte à une résidence permanente.



« Ça va évidemment contribuer à s'assurer que les personnes qui demeurent ici contribuent à notre marché de l’emploi, à notre communauté, plutôt que de se servir de ces programmes-là comme passerelle pour aller ailleurs au Canada. »


— Une citation de  Jean Boulet, ministre québécois de l’Immigration


Pour le gouvernement Legault, qui a récemment annoncé un allégement des droits de scolarité pour les étudiants étrangers allant en région, cette mesure permettra également d'accroître l’immigration francophone.


Les étudiants internationaux sont un potentiel extraordinaire pour le Québec, soutient Jean Boulet. Souvent, ils viennent ici, s’installent, intègrent notre communauté ou notre marché de l’emploi.




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