«J'attends beaucoup de cette démarche pour faire cause commune pour l'avenir de l'information journalistique au Québec», a dit Mme Saint-Pierre. Photo: Erick Labbe, Le Soleil
Agence France-Presse - Le Québec lance une enquête sur les médias, inspirée par les états généraux de la presse écrite en France et une démarche analogue en Belgique, a déclaré vendredi Christine Saint-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec.
Intervenant à Sherbrooke au congrès annuel de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), Mme Saint-Pierre a annoncé la création d'une commission d'études sur la presse qui sera dirigée par une universitaire et journaliste connue, Dominique Payette, et qui devra rendre sa copie fin 2010.
La ministre a énuméré cinq points à examiner, à savoir la situation des professionnels, l'accessibilité et la diversité des sources, la place accordée à l'information nationale et internationale, la maîtrise du français et enfin les enjeux concrets des changements en cours dans la presse.
«J'attends beaucoup de cette démarche pour faire cause commune pour l'avenir de l'information journalistique au Québec», a dit Mme Saint-Pierre.
Le thème central du congrès de la FPJQ est la «sortie de crise».
De fait, de nombreux professionnels et observateurs s'inquiètent des phénomènes de fusion des rédactions de la presse écrite avec celles travaillant pour l'audiovisuel et l'internet. Sans parler des licenciements massifs comme la suppression de 800 emplois dans les réseaux francophone et anglophone de Radio Canada au printemps dernier.
Le Journal de Montréal, plus grand quotidien francophone d'Amérique, est en situation de lock-out depuis le début de l'année, le groupe propriétaire Québecor souhaitant une révision radicale de la convention collective pour tenir compte des nouvelles technologies et de l'érosion du lectorat.
Le second quotidien francophone de la province, La Presse, est lui aussi confronté à une situation difficile. La convention collective arrive à expiration au 1er décembre et l'employeur a mis en garde contre la possibilité de cesser la publication faute de concessions salariales du personnel.
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