Québec a versé près de 50 M$ aux demandeurs d’asile en 2017

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Les Québécois payent pour importer l'électorat libéral

L’arrivée massive de migrants à la frontière canado-américaine, surtout l’été dernier, a forcé le gouvernement du Québec à accorder près de 50 M$ en aide financière aux demandeurs d’asile en 2017, soit deux fois plus que l’année précédente.


À titre comparatif, le ministère de la Solidarité sociale n’a versé que 18,5 M$ en prestations aux ménages avec la présence d’au moins un demandeur d’asile, en 2016.


L’arrivée en poste de Donald Trump à la Maison-Blanche et la mise à exécution de ses menaces d’expulsions d’immigrants provenant notamment d’Haïti a eu tôt fait de changer la donne.



La somme des prestations n’a cessé de croître tout au long de l’année dernière, révèlent des documents obtenus par notre Bureau parlementaire. D’un montant total de 1,7 M$ en janvier 2017, l’aide financière versée mensuellement a franchi la barre des 2 M$, au printemps, avant d’atteindre celle des 3 M$, en juillet, pour ensuite exploser à 5 M$, en août dernier.


21 M$ en trois mois


Comme le rapportait La Presse canadienne avant les Fêtes, Québec a accordé 21 M$ en aide financière de dernier recours au cours des huit premiers mois de l’année. La plus récente mise à jour disponible révèle toutefois qu’une somme tout aussi importante a été versée au cours des trois mois qui ont suivi (septembre, octobre et novembre).


Même si les données ne sont pas encore disponibles pour le mois de décembre, on peut avancer sans trop se tromper que le montant total devrait être légèrement supérieur à celui de novembre, soit 7,4 M$.


Le ministre Blais réagit


Le président américain ayant plus récemment menacé d’expulser près de 260 000 Salvadoriens d’ici septembre 2019, il y a fort à parier que l’afflux de migrants se poursuivra à la frontière canado-américaine, notamment dans le secteur de Saint-Bernard-de-Lacolle.


Québec ayant bonifié ses programmes d’aide financière en date du 1er février, la facture risque d’être encore plus salée.


On demeure cependant loin des montants versés notamment dans la foulée du séisme de 2010 en Haïti. Cette année-là, l’aide financière de dernier recours aux ménages comptant au moins un demandeur d’asile avait atteint la somme mirobolante de 73 M$, pour redescendre à 58,5 M$ en 2011, et 48 M$ en 2012.


«Le Québec a des engagements internationaux qu'il doit respecter. Comme en 2010 et en 2011, la contribution du Québec est plus importante cette année», a d’ailleurs réagi le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais.