Arrive un ingénieur-administrateur dans la jeune cinquantaine

Que fera le nouveau p.-d.-g. chez Hydro-Québec?

Un gestionnaire formé au «privé» est-il importable au «public»?

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Sonnettes d’alarmes!

 CV non officiel d'Éric Martel

1. La nomination d'Éric MARTEL à titre de nouveau p.-d.g. d'Hydro-Québec a été faite le 3 juin 2015 en présence du Ministre Pierre Arcand, responsable d'Hydro-Québec. Éric MARTEL entre en fonction le 6 juillet 2015. Dans une société démocratique digne de ce nom, le comité de sélection du nouveau p.-d.g. aurait dû travailler en toute transparence devant le peuple.

2. Il est étonnant qu'aucun CV contenant une biographie complète soit rendue disponible à l'occasion de l'arrivée d'Éric Martel chez Hydro-Québec. Les journalistes font référence à une biographie succincte préparée par Bombardier en 2013 lors de la nomination d'Éric Martel au poste de président des Avions d'affaires chez Bombardier. Cette oubli est contraire à une approche transparente.

3. En résumé, Éric Martel a obtenu son diplôme d'ingénieur électrique en 1991 de l'Université Laval ce qui lui donne une naissance légèrement après 1965. De 1991 à 2002, soit sur une période de 11 ans, il trouve un emploi chez quatre employeurs différents, ce qui donne une moyenne de persévérance de 33 mois par employeur. Son dernier employeur, Bombardier, l'a retenu durant plus de 12 ans où il a occupé différents postes de haute direction.

4. Deux observations surgissent à cette étape de sa vie: a) en 2015, il quitte Bombardier alors que l'entreprise rencontre de sérieuses difficultés. b) il accepte une rétrogradation de son salaire annuel de 2 millions $ chez Bombardier à 483 000$ chez Hydro-Québec. Avait-il le choix ou jouit-il d'ententes secrètes chères aux libéraux de Charest ? Plusieurs anciens sont dans l'équipe de Couillard.

 Qu'en pense l'éditorialiste Jean-Robert SANSFAÇON du Devoir ?

5. On n'est pas le seul à s'intéresser à la nomination d'Éric Martel au poste de p.-d.g. d'Hydro-Québec. L'éditorialiste du Devoir, Jean-Robert Sansfaçon a produit un éditorial sur cette nomination le samedi 6 juin 2015 en page B 4, sous le titre, je cite: "Hydro-Québec: La culture du confort". Curieusement, l'éditorialiste scrute les faiblesses d'Hydro-Québec et encense l'arrivée du nouveau p.-d.g..

6. Pour décrire le travail de Martel chez Bombardier, Jean-Robert Sansfaçon recourt à des généralités qui nous apprennent rien sur le gestionnaire Martel. Voici la triste approche de Sansfaçon, je cite: "Dans le secteur privé, chez Bombardier par exemple, d'où nous arrive M. Martel, le rendement optimal impose la fabrication d'un produit parfait doublé d'un service à la clientèle irréprochable." Mais diable, dans ce monde idyllique si parfait du "privé", pourquoi les actions de Bombardier perdent la faveur des investisseurs, pourquoi on fait des mises à pied importantes et pourquoi Éric Martel quitte "un navire en perdition" ?

 La nomination d'Éric Martel suscite-t-elle l'enthousiasme ?

7. Sansfaçon introduit son éditorial par un apriori où il associe "enthousiasme" avec l'arrivée du nouveau p.-d.g. d'Hydro-Québec. S'agit-il de l'enthousiasme des employés ou des actionnaires d'Hydro-Québec qui est composée de tous les Québécois ? L'auteur ne le précise pas. Il pourrait y avoir enthousiasme si ces derniers, employés et actionnaires, avaient choisi l'élu ce qui n'est pas le cas.

8. On peut donc penser qu'il y a, tout au moins, enthousiasme de la part de ceux qui ont choisi Éric Martel, soit l'équipe du gouvernement Couillard. Et avec les politiciens élus, il y a les conseillers non-élus qui ont dressé une courte liste de candidats(ES). On ne peut s'empêcher de nommer Daniel Johnson junior à titre de conseiller privilégié qui a été requis par l'équipe Couillard pour réaliser la transition des pouvoirs après la défaite de Pauline Marois le 7 avril 2014. Il appert que Daniel Johnson jr est membre du conseil d'administration de Bombardier d'où vient Éric Martel: pure coïncidence ?

9. Au contraire de l'enthousiasme, il peut y avoir déception chez ceux et celles qui voyaient quelqu'un d'autre. Devant le fait accompli, les employés et les Québécois dans l'ensemble réfléchissent sur ce que pourra faire Éric Martel, cet ingénieur administrateur qui a réalisé son CV exclusivement dans le "privé" durant 24 ans ( 1991-2015 ) et qui prend la gouverne de la plus importante société d'État du Québec.

 L'austérité du gouvernement Couillard et Hydro-Québec

10. L'ombre au tableau qui plane derrière cette nomination est produite par des signes envoyés par le gouvernement Couillard qui s'appellent "austérité", néolibéralisme et équilibre budgétaire de manière accélérée. Rappelons que le livre de chevet de Philippe Couillard en administration publique est intitulé "The Fourth Revolution" ( Penguin Press, 2014 ) dont il a recommandé la lecture à ses hauts fonctionnaires.

11. Pierre Dubuc, directeur de L'Aut'Journal a fait une recension très intéressante de ce livre dans l'édition du 14 novembre 2014. Voici sa conclusion, je cite: « Pour compléter la Quatrième Révolution, on doit mettre l'accent sur les droits individuels plutôt que sur les droits sociaux et l'esprit de la démocratie pourrait revivre en allégeant le fardeau de l'État, affirment-ils sans grande conviction.

De toute évidence, leur solution -- inavouable -- est un « despotisme anglo-saxon». La Quatrième Révolution n'est, en fait, qu'une contre-révolution ! Que Couillard ait proposé ce livre comme bible à son cabinet est une bonne indication du plan de match du gouvernement. »

 Les abus chez Hydro-Québec ne sont pas exclusifs au secteur public !

12. En parlant d'attentes enthousiaste avec l'arrivée d'un nouveau p.-d.g. chez Hydro-Québec, on veut aussi s'attaquer à une gouvernance qui entretient "la culture du confort" qui est synonyme de "la culture des abus". Il y a effectivement des abus à dénoncer chez Hydro-Québec comme le mentionne l'éditorialiste Sansfaçon, je cite: « ... en cachant l'existence des généreuses « primes du président » qui doublaient la valeur du règlement» des conventions collectives. Des abus de concessions dans les salaires existent aussi au Québec chez les policiers, les pompiers, les médecins, et qui d'autres que j'oublie.

13. On ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec le "privé" pour les abus de concessions de hausses salariales aux hauts dirigeants avec des rémunérations abusives annuelles par millions et dizaines de millions qui déjouent le systèmes de taxation. Ces salaires proprement immoraux, sont décidés par des conseils d'administration dont les membres se renvoient l'ascenseur. Dans le "privé", en communication publique, on joue toujours la loi du marché pour justifier des salaires "privés" qui dépassent les règles élémentaires de l'éthique. Nous faisons face ici au comportement narcissique du 1% des humains qui n'en n'ont jamais assez.

14. Ici, le cas du nouveau salaire du nouveau p.-d.g. Éric Martel doit-être une exception à moins qu'on nous cache quelque chose: il passe d'une rémunération globale de plus de 2 millions $ chez Bombardier à un salaire annuel de 483 000$ chez Hydro-Québec. Question: pourquoi Éric Martel accepte-t-il une rétrogradation de sa rémunération annuelle en venant chez Hydro-Québec ? La question mérite des réponses...

15. En gros, l'auteur retient le biais suivant: à partir de son titre, "la culture du confort" est le fait exclusif d'Hydro-Québec alors que les pauvres compagnies privées comme Bombardier doivent impérativement produire la perfection, fournir toujours un rendement optimal et offrir un service à la clientèle irréprochable. L'éditorialiste essaie de rien omettre dans l'escarcelle du privé en ajoutant les coûts de production qui résultent d'une négociation serrée avec les fournisseurs et d'une autre négociation serrée avec les syndicats quant à la masse salariale. Heureusement qu'il existe les scandales des pots de vin par dizaines de millions de SNC-Lavalin en ex-Libye et auprès de l'ex-directeur-général du CUSM, le Centre universitaire de santé McGill à Montréal, pour penser que Bombardier n'est pas aussi pur qu'on nous le laisse entendre.

 Le secteur public est difficilement comparable au secteur privé

16. Tout au contraire de l'entreprise privée, le monopole d'État qu'est Hydro-Québec n'a pas à se soucier autant que le privé du contrôle des coûts qui se décomposent en achats de biens et de services et en coûts de main-d'oeuvre. Pour être honnête dans cette comparaison entre le "privé" et le "public", il faut avouer qu'on compare deux sports différents: on compare les règles du capitalisme au règles de la social-démocratie.

17. D'une part le capitalisme édicte les règles du marché où la concurrence en principe permet au meilleur de survivre et d'éliminer les perdants. D'autre part, la social-démocratie édicte au Québec les règles du "public" qui accueille tous les entrepreneurs, les gagnants et les perdants. Le système de pensée et les objectifs sont très différents entre le capitalisme de type néolibéral que promeut le gouvernement Couillard avec les ministres idéologues comme MM Léitao, Coiteux et Daoust d'une part.

D'autre part, le modèle québécois de type social-démocratie existe dans sa forme moderne depuis la Révolution tranquille des années soixante. Cette social-démocratie n'est pas la marque de commerce du gouvernement du Québec actuellement aux commandes. Même, les détracteurs de la social-démocratie ont la voie libre et multiplient leurs chapelles comme l'Idée fédérale d'André Pratte, l'Institut économique de Montréal ( IEDM ) qui est supportée par la toute discrète entreprise privée Power Corporation, la Fédération des Chambres de commerce et les associations patronales. Ça fait beaucoup de monde dont certains détestent l'État du Québec et son administration.

 Hydro-Québec est le symbole d'un succès qui agace les capitalistes

18. Hydro-Québec, dans cet environnement, est un navire amiral de réussites au pluriel. Hydro-Québec est un exploit historique, économique, social, technique et financier. Hydro-Québec est un anachronisme dans le contexte capitaliste nord-américain. Ces réussites sont un témoignage gênant pour les tenants du capitalisme néolibéral. Pour plusieurs, il faut abattre Hydro-Québec en la privatisant, la majorité de ces croisés agissent hypocritement en secret. Dans ce contexte, on n'a beaucoup de difficulté à croire le Ministre Pierre Arcand qui parle de l'avènement de plus de transparence chez Hydro-Québec avec l'arrivée d'un gestionnaire qui a toujours pratiqué l'opacité et la discrétion dans les entreprises privées où il a agi à titre de gestionnaire.

 L'étape de la retraite est productive pour la société

19. Concernant les avantages sociaux existants chez Hydro-Québec, l'éditorialiste écrit, je cite: « ... tous peuvent partir à la retraite à un âge où un individu normal arrive au faîte de ses compétences professionnelles... ». Ce sujet est très intéressant et mériterait plus de développement de nature sociologique et psychologique. Que font les retraités d'Hydro-Québec qui quittent l'entreprise entre 55 et 60 ans avec environ 75% de leur salaire ? À l'évidence, ces départs font deux choses: ils permettent de faire de la place pour les plus jeunes diplômés et permettent aussi aux gestionnaires de rationaliser la main-d'oeuvre soit par licenciement ou soit par ajustements aux nouvelles technologies et aux nouvelles méthodes de gouvernance. De plus, sur le plan psychologique, le jeune retraité peut expérimenter une nouvelle étape de sa vie dans le sens de plus de liberté. La plupart du temps, le jeune retraité en bonne santé est sollicité par ses responsabilités de grand-parent ou d'aide auprès des aînés. Hydro-Québec peut perdre une expertise par des départs à la retraite, mais le candidat gagne en qualité de vie et apporte son soutient à l'ensemble de la société.

20. Je mentionne en passant le fait que plusieurs employés de grande expérience acquise chez et pour Hydro-Québec sont débauchés à fort prix par le privé. J'ai personnellement été témoin de ces changements d'employeurs et cela soulevait chez moi des doutes quant au respect d'une loyauté envers son ex-employeur. Cela incluait le respect de la confidentialité de certaines stratégies de développements techniques. On pense ici à la remise du projet de moteur-roue de l'ingénieur Pierre Couture et de son équipe. On pense à l'exportation en France de la production massive de nouvelles batteries inventées dans les laboratoires et avec l'argent d'Hydro-Québec. Pourquoi ces nouvelles technologies sont abandonnées ou cédées à d'autres développeurs ?

 En arrivant chez Hydro-Québec, Éric Martel prend-il le temps de défaire ses valises ?

21. Le danger avec l'arrivée d'Éric Martel, un pur produit de l'entreprise privé et régit par les règles du capitalisme parfois "sauvage" avec des licenciements pratiqués à courte vue pour produire des baisses rapides des dépenses de masse salariale, c'est qu'on assiste à une greffe incompatible avec le porte-greffe. Martel peut aussi trouver moult prétextes pour élaguer le navire amiral en une plus petite embarcation, plus malléable, plus productive, au grand plaisir de l'entreprise privée. 22. Selon le journaliste du Devoir, Marco Bélair-Cirino, en date du 4 juin 2015, le nouveau p.-d.g. se fixe "déjà" quatre objectifs. Voici le texte en question: « Pendant mon mandat, j’ai l’intention d’orienter mes actions vers l’atteinte de quatre grands objectifs », a dit M. Martel lors d’une conférence de presse en compagnie du ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand. Voici l'énoncé de ces 4 objectifs: 1. un changement de culture vers une plus grande transparence 2. un souci accru du service à la clientèle 3. une croissance soutenue de nos activités 4. une amélioration de la productivité. »

23. Associons "gains de productivité" avec licenciement du "bois mort" aussi nommé "parasites". Ce type de salarié existe partout dans la société. Une bonne façon de se débarrasser du "bois mort" se fait par le biais des "changements technologiques" à moins qu'Éric Martel soit pressé d'imprimer sa marque et de procéder à l'aveugle en faisant des licenciements idéologiques globaux. Cette dernière stratégie est fort appréciée par les entreprises "privées".

24. Pour ce qui est de la 1ère promesse d'Éric Martel, elle concerne la transparence. Sansfaçon se garde bien de définir dans son éditorial de quelle transparence il s'agit ? Les questions suivantes se posent: parlant transparence, de quoi parle-t-on dans le cas d'Hydro-Québec ? Et: Qu'est-ce qui est exclus de la transparence chez Hydro-Québec ? Par exemple, il serait intéressant que les réunions du Conseil d'administration sous la présidence de Michael D. Penner soit diffusée sur la toile pour voir si ce Monsieur fonctionne à 100% en français. Rappelons que le p.-d.g. est membre d'office du CA d'Hydro-Québec.

25. Une autre transparence pourrait porter sur la divulgation des contrats signés avec les entreprises privées qui bouffent plus de 40% du budget annuel d'achat de biens et services. Cette politique de transparence pourrait être rétroactive. Par exemple, on pourrait appliquer le principe d'imputabilité à qui a incombé la responsabilité de signer en 2003 un contrat avec TransCanada Energy de Calgary pour une durée de 20 ans ( 2006-2026 ) concernant l'achat à 100% de l'électricité produite par l'usine de cogénération de Bécancour. On sait maintenant que cette usine, propriété du privé, payée par le "public", ne produit plus d'électricité depuis le 1er janvier 2008. Cet arrêt de production entraîne des pénalités annuelles de plus de 150 M$ payés par les propriétaires ultimes d'Hydro-Québec, les Québécois via les tarifs d'électricité. Ce 150 M$ serait nécessaire dans nos écoles, nos universités et dans notre service de santé.

 L'austérité au temps de l'abondance

26. À chaque fois que je vois de telles pertes de revenus, dans ce cas-si récurrentes, imposées aux Québécois, de telles gaspillages de ressources, je vois la main invisible du capitalisme sauvage qui se réjouit de telles pertes pour maintenir le Québec dans la soumission de l'esclave. À comparer à d'autres parties du monde, par exemple, la sécheresse majeure qui sévit en Californie depuis quatre années de suite, je sais que le Pays du Québec est immensément riche. Si le peuple est pauvre, ce qui est faux, cette rumeur urbaine est entretenue par ceux à qui cela profite. Il faut lire et relire l'excellente plaquette de 120 pages format de poche intitulé, je cite: " L'austérité au temps de l'abondance ", Alain Deneault et al, Ed Liberté, 2014-2015.

 Usine de cogénération de Bécancour: un gaspillage où règne l'impunité en lieu et place de l'imputabilité

27. Il est intéressant ici de rappeler que le lobbyisme pour cette usine de cogénération de Bécancour a vraisemblablement été réalisé sous le patronage de SNC-Lavalin. Cette information est à peine dissimulée dans le volume des 100 ans de SNC-Lavalin autour de la page 75 de mémoire. Inutile de rappeler que TransCanada Energy et SNC-Lavalin sont des entreprises privées affichant dans leurs rapports annuels de hauts standards d'éthique.

28. En continuant la panégyrique des collaborations disons "abusives" entre Hydro-Québec et les entreprises privées, nous mentionnons très discrètement les contrats par centaines de millions par année avec les producteurs d'énergie éolienne et avec les firmes impliquées dans des contrats lucratifs des mini-centrales hydrauliques pour une production d'électricité inutile et coûteuse. Dans ce dossiers des "énergies de gaspillage", Hydro-Québec via les Gouvernements libéraux successifs est inféodée au secteur privé: révoltant aussi par le minuscule nombre d'emplois permanents créés.

29. La clé du succès d'un agiornamento chez Hydro-Québec repose avant tout chez les employés d'Hydro-Québec, de haut en bas de la pyramide. Il faut remotiver les employés en leur inculquant la fierté d'un travail fait avec honnêteté et aussi, de maintenir Hydro-Québec et ses clients à la pointe des innovations technologiques. Mais attention de bousculer les clients d'Hydro-Québec sur les plans psycholoqique et social: cela est improductif.

30. Par exemple, l'implantation des millions de compteurs intelligents est une grave erreur d'implantation d'autorité d'un système qui n'est pas unique et auquel il existe des alternatives. C'est comme si dans ce dossier, Hydro-Québec, en trouvant ses avantages, oubliait que ses partenaires et clients devaient aussi retirer des avantages de cette évolution technologique tournée vers les économies d'énergie rendue possibles par une consommation réfléchie de l'électricité.

31. Cette consommation réfléchie est à l'opposé du gaspillage d'électricité auquel les Québécois sont éduqués et habitués depuis toujours. De manière évidente, ce changement de culture populaire n'a pas été compris par les gestionnaires du projet qui dit-on était des européens. Hydro-Québec a négligé d'instruire adéquatement ses clients de ce changement de culture qui aurait dû se prolonger sur quelques décennies. Je compare l'implantation des "compteurs intelligents" à l'implantation du système IM, système international de mesures au Canada qui a commencé dans les années soixante et qui n'est pas encore complété.

 Conclusions

32. Quelques questions pour conclure qui trouveront leurs réponses avec l'écoulement du temps en espérant que les Québécois seront mis dans le coup: Q-1: Éric Martel est-il une simple marionnette dans les mains du Gouvernement Couillard ? Q-2: imposera-t-il sa culture du "privé" sans distinction à la société d'État majeure qu'est Hydro-Québec ? Q-3: a-t-il signé un mandat conduisant à la privatisation inutile d'Hydro-Québec ? Ces questions sont l'expression partielle de nos inquiétudes face à l'arrivée d'Éric Martel au poste de p.-d.g. d'Hydro-Québec.

33. À vous de jouer chers lecteurs et chères lectrices. Devant la nomination dirigée du nouveau p.-d.g. d'Hydro-Québec, le sens de la propriété et la vigilance sont requis. Il faut faire savoir au nouveau p.-d.g. qu'il est au service de ses clients et de ses propriétaires ultimes, tous les Québécois. Éric Martel doit être dénoncé s'il n'est qu'une marionnette entre les mains des néolibéraux prédateurs du Gouvernement Couillard. Dans les années 50, Hydro-Québec fraîchement nationalisée, présentait ce message à ses clients: "Propriété du peuple, au service du peuple". Éric Martel doit être disposé à rendre des comptes au "Peuple du Québec".

34. Voici la nouvelle adresse postale au Siège d'Hydro-Québec où on peut rejoindre Éric Martel pour lui demander de s'expliquer à l'aide des justifications qui motivent certaines de ses décisions et pour toute demande d'information. Il ne faut surtout pas se gêner. Cela fait partie du 2e objectif de M. Martel, " un souci accru du service à la clientèle.

Monsieur Éric Martel, p.-d.g.
75, boul. René-Lévesque ouest
Montréal QC H2Z 1A4 téléphone autres informations: 514-289-2211

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1 commentaire

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    11 juin 2015

    La bible de Couillard ? The fourth Revolution
    (Le Devoir, 6 octobre 2014 |Antoine Robitaille)
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/420321/repenser-l-etat-du-quebec-la-bible-de-couillard
    Le PM Couillard à Londres en a profité pour rencontrer les auteurs de sa bible économique : The fourth revolution (*). Comme quoi il y tient :
    Les détails avec Antoine Robitaille . (audio à 4 min 50 sec)
    http://www.985fm.ca/lecteur/audio/le-pm-couillard-est-du-cote-de-londres-et-la-radic-255362.mp3
    ....
    Extraits de The Fourth revolution :
    The state is also becoming an enemy of liberty.( p 222).
    There are three areas where Leviathan (État) beg for unburdening : first,selling things that the state has no business owning by reviving privatization,....
    The first cause is privatization, the most striking bit of unfinished business from the half revolution of the 1980 in conservative eyes... (p 234)
    .... Governments continue to own large chunks of ¨network industries`such as transportation, electricity, and telecom, on the grounds that they constitute both public good and strategic national asset. (p.235)
    ....
    Avec Charest a comencé la privatisation à la pièce de filières énergétique d'HQ, qui va se poursuivre avec Couillard ....les pions sont en place pour poursuivre la dépossession...
    JCPomerleau