Il se passe en ce moment des choses incroyables dont les médias ne parlent presque pas. Prenez la haine que propagent des organisations islamistes, l’accès qu’elles ont à nos écoles et la censure qui s’installe dans celles-ci. C’est ce qui arrive avec la Muslim Association of Canada (MAC), qui se réclame ouvertement du fondateur des Frères musulmans, un courant radical de l’islam.
Memona Hossain, directrice de l’organisme, donnait récemment une entrevue au journal étudiant de l’Université de Toronto. Elle explique ce que fait la MAC des 225 000$ de fonds publics que lui a octroyés le gouvernement ontarien dans le cadre d’une campagne de sensibilisation dans les écoles de la province (la MAC a aussi reçu 226 000$ du gouvernement Trudeau).
Le but de l’opération serait de combattre «l’islamophobie», comme si le fait de critiquer une religion était une maladie. Madame Hossain parle de faire de la sensibilisation avec «un prisme diversitaire et antiraciste».
Le problème est le suivant. Quand on fait la leçon aux autres, on évite de se mettre en situation d’en recevoir. Quand une association se réclame de l’antiracisme, elle n’invite pas à ses activités des gens qui prônent l’assassinat des Juifs. C’est pourtant ce que la MAC a fait, deux fois plutôt qu’une.
Tareq Mouhammed Al-Saleh Al-Suwaidan est un islamiste du Koweït qui a été interdit de séjour en Italie et en Belgique. Il a écrit un livre qui prône le meurtre des israélites et qui appelle au djihad contre l’Occident. Il a prononcé une première conférence pour les membres de la MAC en décembre 2020. Il devait en faire une autre en août 2021. Après que j’eus dénoncé l’affaire, sa deuxième présentation a été annulée.
La MAC a également invité dans le passé plusieurs prédicateurs haineux, notamment Mohammed Rateb Al-Nabulsi, qui favorise la peine de mort pour les homosexuels. Ce genre d’appel au meurtre pour les gays et lesbiennes est aussi repris par un autre habitué des activités de la MAC, Abdullah Hakkeem Quick. Une mosquée d’Ottawa qui l’avait invité à répandre son venin a d’ailleurs perdu son statut d’organisme de charité dans la foulée. Cette sanction a été dénoncée par les islamistes comme de «l’islamophobie».
Il est intéressant de noter que la MAC mène actuellement une campagne de lobbyisme pour que des organisations musulmanes retrouvent le statut d’organisme de charité qui leur a été retiré au cours des dernières années par Ottawa, une revendication que Trudeau semble voir d’un bon œil. La MAC elle-même bénéficie de ce privilège, avec tous les avantages fiscaux qui s’y rattachent.
L’activisme de cette organisation porte incontestablement fruit. On apprenait cette semaine dans le Globe and Mail qu’une commission scolaire de Toronto a saboté les activités d’un club de lecture de la ville. Normalement, les deux entités sont des partenaires. Le club de lecture organise des discussions virtuelles avec des auteurs, tout cela pendant qu’une invitation est envoyée aux élèves dans les écoles et que les professeurs en font la promotion en classe.
Or, les autorités scolaires ont mis fin à cette coopération en empêchant les élèves d’assister à deux événements. Celui qui nous concerne ici mettait en scène Nadia Murad. En 2014, cette Irakienne a été kidnappée pour esclavage par l’État islamique. Elle a été battue, brûlée et violée à répétition pendant trois mois. Elle s’est ensuite évadée et a réussi à rejoindre l’Occident. Installée en Allemagne, elle a écrit sa biographie et s’est mise à militer contre le trafic humain. Son activisme lui a valu le prix Nobel de la paix en 2018.
Ce parcours incroyable n’a malheureusement aucune importance, car, dans les écoles ontariennes, la priorité est maintenant de combattre «l’islamophobie». Plusieurs employés s’occupent à temps plein de traquer tout ce qui peut faire dévier de la nouvelle doxa diversitaire. Ces bureaucrates de la tolérance ont donc pris en grippe le club de lecture. On a jugé que le témoignage de Nadia Murad donnerait des mauvaises pensées aux élèves. Ils risquaient de se questionner sur le terrorisme islamique, ce qui favoriserait «l’islamophobie». Bien entendu, quand l’affaire a été dévoilée, ces braves gens ont nié toute censure et ont plutôt plaidé qu’il s’agissait d’un «malentendu».
Voilà où nous mène le multiculturalisme canadien. Au nom de l’ouverture et de la tolérance, on subventionne des groupes qui propagent la haine tout en leur ouvrant les portes de nos écoles. Parallèlement, on expulse tous ceux qui contredisent le nouveau dogme, même une militante héroïque et de renommée internationale qui défie l’État islamique et combat la traite des femmes.