Quand Jéhovah tue Éloïse

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Le droit de tuer n'existe pas, même lorsqu'il se cache sous la liberté de religion





Liam.


C’est le nom du petit garçon né à l’Hôtel-Dieu de Lévis la semaine dernière.


Pour l’accueillir dans ce monde, ses pairs des Témoins de Jéhovah ont déci­dé de lui offrir l’ultime sacrifice en guise de bienvenue. Ils n’ont pas sacrifié une chèvre pour faire plaisir aux dieux comme d’autres religions loufoques pourraient le faire. Non. Ils ont choisi de sacrifier sa propre mère.


Pourquoi? Parce que leur Dieu ne veut pas de corps étrangers dans son corps. Parce qu’en acceptant les supplications du personnel médical, sa mère aurait commis un crime qui aurait eu pour effet de l’exclure de sa communauté religieuse. Elle aurait été jugée sévèrement. À en perdre son paradis, même. C’est pourquoi elle a refusé, encore et encore.


Laisser mourir


Nous parlons souvent des religions qui, lorsqu’elles sont interprétées par des extrémistes, ont pour effet d’entraîner des gens à se faire sauter et à tuer des innocents, par exemple.


Mais que dire de celles qui soutiennent et encouragent une certaine forme de suicide religieux, même au détri­ment d’une jeune vie qui commence comme celle du petit Liam?


Soyons clairs. Le mari et les parents de la jeune Éloïse, qui était âgée de 27 ans seulement, l’ont laissée mourir. Un père a choisi de priver son enfant de sa mère. Le tout en raison de préceptes religieux complètement arrié­rés.


Courage politique


Le Code criminel du Québec oblige un civil à porter assistance à une personne en danger. Ne serait-il pas temps de se pencher sur la pertinence de pouvoir accuser une personne de non-assistance à une personne en danger lorsque celle-ci encourage ou persuade un de ses pairs à se laisser mourir au nom de la religion? Si j’incite une personne au suicide, je suis passible d’une peine criminelle. Quelle est la différence ici? Espérons que nos dirigeants auront un jour le courage d’aborder ces questions fondamentales.




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