L’évidence crève les yeux, les différentes analyses et raisons largement diffusées sont concluantes : André Boisclair ne peut plus sauver son leadership, il doit quitter son poste de chef immédiatement dans la dignité et cela sans priver la maigre députation péquiste de ses talents de parlementaire.
Attendre la conférence des présidents de comtés du 26 mai pour débattre d’un Congrès en septembre 2008 mais surtout d’un vote de confiance au chef relève d’une inconscience troublante dans le contexte minoritaire du gouvernement. C’est également de poursuivre inutilement l’auto flagellation du seul parti souverainiste à l’Assemblée Nationale.
La réunion du 26 mai devrait plutôt jeter les bases d’une course rapide au leadership tout en évitant un couronnement de Gilles Duceppe pour des raisons de pauvre santé financière du Parti et d’un échéancier serré.
Gilles Duceppe et son équipe font un travail remarquable et utile à Ottawa. Il est à parier que les fossoyeurs du Bloc pour la prochaine élection fédérale sous-estiment l’instinct politique profond des Québécois. En effet, ramener le balancier souverainiste à une proportion représentative de la population face à la débandade du Parti Québécois à Québec est une possibilité autant plausible que souhaitable.
L’histoire du Québec pour tous les partis doit nous rappeler que la venue d’un messie ou d’un sauveur est souvent une solution rapide qui devient décevante car on glisse facilement dans le déni des causes profondes de nos échecs.
Même si Gilles Duceppe est dans une position avantageuse pour devenir chef à Québec,
je suis loin d’être convaincu qu’il devienne la solution magique à un parti qui veut se refaire un autre programme pour en changer un qu’il n’a pas suivi avant et pendant la campagne électorale.
James A. Wilkins
Ex-président du Parti Québécois de Brome-Missisquoi
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