Provocation islamiste au Bataclan

La haine de l'Occident justifiée au nom de la diversité

On s’en souvient : le 13 novembre 2015, un commando islamiste s’est livré à une série d’attentats à Paris, en visant notamment le Bataclan, une salle de spectacle fréquentée par la jeunesse. Ils firent 113 morts et 413 blessés.



Après l’attentat contre Charlie Hebdo, la violence islamiste frappait encore au cœur de Paris, en ciblant au hasard des gens qui avaient le simple malheur d’être là. Aujourd’hui, le Bataclan n’est plus qu’une salle de spectacle : c’est un symbole.



Et c’est pour cela que le rappeur Médine, un islamiste qui fait carrière dans la haine antifrançaise la plus décomplexée, a décidé de se produire au Bataclan. Ce monsieur est un agent du djihad, et naturellement, ils sont très nombreux à s’indigner de sa présence en ce lieu. Chanter la haine de la France et la mise à mort des militants de la laïcité au Bataclan, c’est l’équivalent moral d’organiser une soirée commémorative pour les anciens de la SS sur le terrain d’un ancien camp de concentration.



Encore une fois, les islamistes testent notre capacité de résistance en retournant nos principes de civilisation contre nous. Car Médine le rappeur critique ses détracteurs en brandissant l’étendard de la liberté d’expression. Mieux encore : il assimile l’ensemble de ses adversaires à l’extrême droite.



C’est ce qu’on appelle une pirouette olympique : désormais, ce sont les islamistes qui défendent les droits de l’homme et leurs adversaires qui sont présentés comme des ennemis de la démocratie. Mais ce n’est pas la première fois. C’est avec la même logique qu’on nous explique que les défenseurs du niqab sont les champions de la liberté, et ceux qui s’y opposent les chantres de l’autoritarisme­­­.



L’islamisme, dans nos sociétés, a su instrumen­taliser les droits de l’homme et la démocratie pour s’implanter et se protéger juridiquement et culturellement contre ceux qui y voient une agression contre l’Occident.



Le pire, c’est qu’il ne s’agit pas ici de liberté d’expression, mais de simple respect minimal de la société française. Si certains en appellent à interdire le concert en disant qu’il représente une menace pour l’ordre public, la plupart en appellent surtout à la décence. Il y a des choses que nous ne devrions pas être obligés d’interdire pour qu’elles ne se fassent pas.



Mais ce qu’il y a de plus scandaleux, peut-être, dans cette histoire, c’est le ralliement bête et fidèle de certains progressistes aux islamistes, qu’ils défendent comme de pauvres victimes.



Colère



Devant l’agression islamiste, nos contemporains aiment répéter, un peu bêtement : « vous n’aurez pas ma haine ». D’accord. Mais les islamistes pourraient au moins avoir droit à notre colère et notre intransigeance.



À ce qu’on en sait, les spectacles de Médine sont déjà complets. C’est qu’une partie de la jeunesse des banlieues communie à cette haine antifrançaise. Verrons-nous devant le Bataclan des manifestants s’opposer pacifiquement aux concerts lorsqu’ils se tiendront ?



Chose certaine, le multiculturalisme, qui normalise et banalise les discours anti-occidentaux au nom de la diversité, fabrique une société qui offre la corde à ceux qui veulent la pendre.