Texte de Gaétan Frigon il y a un an

Provigo: un désastre signé Loblaw's

Aujourd'hui, les entrepôts québécois s'en vont en Ontario

Tribune libre

En 1998, quand les marchés Provigo fermaient, nous avons boycotté longtemps les majestueuses surfaces de Loblaw's, qui allaient faire mourir les producteurs agricoles québécois. Après 14 ans, nous avons tous baissé les bras, comme plusieurs font avec Wal Mart, suivant la foule des crédules qu'on enfirouâpe de belles théories "mondialisantes".
« Lorsque l’ontarienne Loblaws a acheté Provigo en 1998, plusieurs craignaient que les producteurs québécois perdent leur place dans les magasins. C’est pour cette raison que le gouvernement du Québec avait convaincu Loblaws d’adhérer à une clause d’achats minimum au Québec pour un certain nombre d’années.
Au cours des dernières treize années, c’est par centaines que des cadres et autres employés hors magasins ont quitté l’entreprise ou se sont carrément fait montrer la porte, très souvent avec de généreuses allocations de départ pour éviter des vagues qui auraient alerté les médias sur ce qui se passait.
La mise en marché des magasins, autrefois pensée, gérée et implantée au Québec par des québécois, pour des consommateurs québécois, est maintenant pensée et gérée de Toronto. L’input local est minimal et le résultat est d’une tristesse qui fait presque brailler. » Gaétan Frigon

http://gaetanfrigon.com/provigo-un-desastre-signe-loblaws/
Actuellement, les employés d'entrepôts du Québec sont sujets à un chantage de Loblaw's pour une seconde fois, après avoir accepté des réductions de salaire déjà. Deux entrepôts mis en opposition, pour en venir à fermer définitivement, à la faveur de l'Ontario!
Hé, l'arbitre! Check: y'a quéqun qui me frappe!...
Si un million de commandes, cette semaine, se faisaient chez Metro au lieu de Loblaw's ? ...

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2012

    Didier remarque avec justesse que le revenu de citoyenneté universel éloignerait le travailleur du chantage du marché.
    Francis complète l'organigramme des marchés d'alimentation, en nous rappelant les points faibles de METRO, qui s'écrit toujours sans accent, mais tend à prendre l'accent anglo :-)
    Belle attention aussi pour la pratique rétrograde de la livraison sans entrepôt (just in time).
    Mais Vigile, c'est comme le gouvernement Marois, il faut sauter sur toutes les occasions de démontrer les embarras que nous cause notre statut de province: on ne contrôle rien!
    Qui aurait l'influence sur les syndiqués de Loblaws pour leur faire observer que le monde du travail serait moins enchevêtré dans un pays qui décide que dans un territoire dominé? Autre cas à mettre dans la balance quand on parle d'un média libre!

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2012

    Super C, c'est Metro (sans accent) pour la plèbe.
    Je ne discuterai pas de la vente de Provigo à Loblaws sous le PQ. Vouloir bloquer une telle transaction, ce serait chérir artificiellement les actions pour les acquérir.
    On en n'avait point les moyens alors, et d'autres objectifs au niveau du libre-échange.
    Loblaws qui veut fermer l'entrepôt québécois, c'est modifier la logistique pour plus de camions sur la 401. Avez-vous déjà roulé sur la 401 la nuit ?
    Les coûts de l'essence vont rendre périlleux les livraisons directes en magasin. Les chauffeurs qui se tapent de longues heures de travail. La loi est claire : pas plus de 10 heures par jour sur le journal de bord. Un entrepôt local sera toujours nécessaire pour la logistique. Sans doute que Loblaws va essayer la sous-traitance.
    Sobeys est une entreprise pancanadienne contrôlé d'Halifax.
    Loblaws est clairement ontarienne quoique pancanadienne.
    Dans l'Ouest, je rencontrais l'américaine Safeway.
    Metro (sans accent) s'est aussi étendu en Ontario par l'acquisition des magasins A&P et Dominion. Leur feuillet est unilingue anglais. Il faudrait le signaler à notre ami Jaroslowsky (Fraser-Jaroslowsky contrôle la majorité des actions de Metro (sans accent)).

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2012

    "Actuellement, les employés d’entrepôts du Québec sont sujets à un chantage de Loblaw’s pour une seconde fois, après avoir accepté des réductions de salaire déjà. Deux entrepôts mis en opposition, pour en venir à fermer définitivement, à la faveur de l’Ontario !"
    Je milite pour le revenu de citoyenneté universel depuis que j'ai entendu le regretté Michel Chartrand en parler lors d'une conférence à laquelle j'avais assisté à la fin des années 1990.
    Avec un tel revenu, les citoyens ne seraient plus à la merci de telle compagnie ou de tel patron. Les citoyens pourraient occuper un emploi qui leur plaît, au moment qui leur plaît, sans être victime de chantage.
    Il me semble qu'au 21e siècle, cette idée de devoir répondre aux besoins du marché pour échapper à la misère est on ne peut plus rétrograde.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2012

    JLPM apporte un ajout important à cette discussion: la p'tite phrase assassine dont Charest a le secret dans les débats: "«Vous étiez au gouvernement du Québec, un ministre dans le gouvernement du Québec au moment ou Provigo a été vendue à Loblaws», a lancé Jean Charest."
    Mais c'est une petite vacherie qui arrive 15 ans trop tard! Le mal est maintenant fait. Une fois de plus, on a fait confiance aux gens d'affaires "étrangers" et ils nous ont fait faux bond. Pas respecté leur engagement envers les approvisionnements québécois et les emplois.
    C'est pourtant pas tout joué: APPUI AUX GRÉVISTES!
    Nous reste SURTOUT l'autre solution: MARCHER DEBOUT! Il est vrai que la multiplication des bannières créent la confusion: Maxi, c'est Loblaw's, IGA, c'est Sobey's, SuperC et Bonichoix, faut voir...
    Question de proximité, d'ambiance dans le magasin, on y perd rarement avec Metro, même si la chaîne nous a aussi fait quelques crocs en jambe, genre nourriture religieuse... ou accrocs à la langue, comme à Toronto!

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    30 octobre 2012

    Pour rétablir la vérité, ce serait plutôt : Provigo : un désastre signé François Legault et ses consentants pseudo-nationalistes et carriéristes-mercenaires au sein du PQ (1998)
    Voici une information révélant ce fait de trahison envers les intérêts nationaux des Canadiens français:
    Provigo s'invite dans la campagne
    La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) aurait-elle dû empêcher la vente de Provigo en refusant de déposer ses actions à Loblaw en 1998 ?
    http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2012/08/Provigo-invite-campagne.html
    ***
    JLPM

  • Archives de Vigile Répondre

    30 octobre 2012

    Ben oui!
    Si j'étais un anglais, je ferais la même chose: centralisation de l'administration, rationalisation, se développer une marque maison avec des produits de producteurs à qui je peux avoir confiance soit ceux avec lesquels j'ai toujours fait affaire et non des francophones que je ne connais pas afin de faire des économies d'échelle. Ensuite mettre quelques produits du Québec pour faire semblant que je suis une entreprise qui encourage les producteurs d'ici. Voilà!
    C'est pas compliqué faire des affaires: think Big!