Projet de loi jugé « transphobe » : Simon Jolin-Barrette dit avoir entendu les critiques

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Le ministre se soumet au harcèlement d’une minorité infinitésimale


Le ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette dit avoir «entendu les critiques» et se montre ouvert à modifier son projet de loi sur l’identité de genre qualifié de «transphobe» par des groupes de défense des droits des personnes trans.


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Présenté la semaine dernière, le projet de loi 2, s’il est adopté tel quel, exigerait des personnes trans un certificat confirmant des «interventions chirurgicales [...] qui permettent de conclure à une modification structurale des organes sexuels» afin de pouvoir changer leur sexe sur leur acte de naissance.


Celles qui sont non opérées pourraient pour leur part faire ajouter une ligne «identité de genre», en plus de la mention de leur sexe.


Or, il s’agit d’un «retour en arrière», selon certains groupes, car il n’était plus nécessaire depuis 2015 de subir une quelconque intervention pour changer de sexe de façon légale. 





«Je suis très ouvert à trouver une voie de passage parce que notre objectif fondamental, c’est de faire en sorte que chaque personne dans la communauté LGBTQ puisse avoir une identité de genre et puisse s’exprimer», a indiqué le ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette, mardi.


Selon lui, le projet qu’il a présenté est «plutôt une avancée parce qu’on vient inscrire l’identité de genre», une notion autrefois absente dans la loi québécoise.


C’est d’ailleurs à la suite d’un jugement de la Cour supérieure qui invalidait certains éléments de la loi, notamment puisqu’elle oubliait les personnes non binaires qui ne s'identifient à aucun sexe en particulier, que le gouvernement Legault a déposé ce projet de loi, a rappelé Simon Jolin-Barrette.


«Je vais réfléchir à tout ça, mais je veux vous dire que je suis vraiment en mode solution pour faire en sorte que la communauté LGBTQ, la communauté trans, se sente à l’aise avec tout ça d’une façon où elle pourra discuter avec nous et ça pourra faire en sorte de répondre au jugement de la Cour supérieure», a-t-il martelé.

 




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