Se pourrait-il que les coupures faites dans les régions au Québec, en matière de développement économique, aient été planifiées par Ottawa?
Je pose cette question à la suite de la parution d’une page publicitaire dans le quotidien Le Nouvelliste du 2 juin 2015 pour le compte des SADC (Société d’Aide au Développement des Collectivités) et des CAE (Centre d’Aide aux Entreprises) financée par Développement Économique Canada (DEC). J’ai comme l’impression que le gouvernement du Québec se sert du fait que le réseau de Développement Économique du Canada étant déjà structuré sur le territoire du Québec, lui permet, dans sa vision fédéraliste, d’abolir le doublon sans qu’il y ait trop de dommages collatéraux.
Il y a plusieurs années, je préparais des plans d’affaires pour des entreprises en démarrage et qui se cherchaient du financement. Déjà à l’époque les services canadiens étaient offerts mais il était difficile d’obtenir du financement à moins d’avoir un projet solide ne nécessitant que peu de risque. C’est durant cette période que les CLD (Centre Local de Développement) ont pris leur envol car les projets de démarrage d’entreprises dans les régions y trouvaient leur source de financement en échange d’une création d’emploi. Mes discussions avec certains fonctionnaires de DEC étaient frustrantes car ces fonctionnaires ne se gênaient pas de nous faire sentir leurs frustrations et qualifier la venue des CLD comme de l’ingérence dans leurs champs de compétence. Comme si nous, Québécois, nous ne pouvions pas être à la hauteur.
Je soupçonne donc Philippe Couillard d’avoir délibérément aboli les CLD sous le prétexte de l’austérité afin de donner toute la place au gouvernement canadien et ainsi laisser croire que notre développement future n’est possible que si nous adhérons à ce régime fédéral.
L’assimilation prend ainsi plusieurs visages. Depuis le référendum de 1995, c’est l’assimilation par les voies du multiculturalisme. Avec le gouvernement Couillard et ses coupes dans le volet économique québécois, cela deviendra une assimilation par les structures canadiennes et non québécoises.
Espérons que durant les trois prochaines années, nous ne nous laisserons pas assimiler davantage et que nous aurons réussi d’ici là à convaincre l’électorat que le développement du Québec passe par son autonomie totale et entière. Énormément de travail reste à faire et comme on le disait, ce n’est pas l’affaire d’un seul homme. Nous sommes tous concernés et il faut s’unir pour atteindre notre objectif de se donner un pays.
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
2 juin 2015Que vous avez donc raison monsieur! Couillard qui verse une larme sur le cercueil de monsieur Jacques Parizeau est pathétique et le comble de l'hypocrisie alors qu'il tente de spolier notre pays de ses valeurs.