À tous les patriotes.
Lundi 18 mai 2015, dans plusieurs régions du Québec, nous avons commémoré ceux et celles qui se sont tenus debout devant l’adversité, devant l’oppression britannique en se sacrifiant pour le peuple. Ces hommes et ces femmes ont combattu pour sauvegarder notre langue, notre culture et notre foi contre l’envahisseur britannique.
Qu’en est-il aujourd’hui?
Sommes-nous de vrai patriote?
Sommes-nous prêts à défendre notre langue française?
Sommes-nous prêts à sauvegarder notre culture?
Sommes-nous prêts à protéger notre patrimoine?
À quoi doit ressembler un patriote en 2015?
En 1977, Camille Laurin propose l’adoption de la loi 101 afin de répondre à l’urgente nécessité de protéger et de promouvoir le français au Québec. Il voulait que le français devienne la langue publique commune au Québec. Vous connaissez la suite. Vous avez tous vu, au fil des ans, comment la Cour suprême du Canada a charcuté d’importantes mesures contenues dans la loi 101. À ce jour, c’est plus de 179 jugements que cette cour a prononcé pour l’amoindrir.
Qui à Ottawa s’est levé pour s’indigner de ces jugements?
Quel parti politique à Ottawa s’est porté à la défense des intérêts linguistiques du Québec comme l’aurait fait un vrai patriote? Aucun.
En 2015, dans un article publié sous la plume de Gilles Duceppe, celui-ci écrit « C’est dans ce contexte qu’il faut analyser les récentes déclarations du Commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, et celles du leader parlementaire du gouvernement québécois, Jean-Marc Fournier. Il est aussi intéressant de vérifier les propositions du NPD, parti d’opposition à Ottawa, qui affirme vouloir reproduire au fédéral les prescriptions de la loi 101.
Ce parti affirme faire un autre pas vers la reconnaissance de la nation québécoise en accordant aux employés travaillant au sein d’une entreprise de juridiction fédérale les mêmes droits linguistiques que ceux consentis par la Charte de la langue française. Il ne propose en aucun moment de faire du français la langue du travail dans les entreprises à charte fédérale, mais il propose plutôt le bilinguisme institutionnel en renforçant quelque peu la Loi sur les langues officielles. Votre effort est louable mais beaucoup trop timide. D’aucune façon ce projet de loi ne faisait du français la langue de travail comme le fait la loi 101 au Québec.
La théorie des petits pas c’est trop peu, trop tard. Il s’agit donc pour le NPD de fausses représentations et tout aussi clairement d’hypocrisie pour obtenir des votes au Québec. Il est par ailleurs très intéressant de constater la déclaration du député NPD de Trois-Rivières, mentionnant que la singularité de ce projet de loi réside dans le fait qu’il ne s’applique qu’au Québec! Pourtant, puisque ce projet de loi n’a rien à voir avec la loi 101, mais bien plutôt avec la Loi sur les Langues officielles, il aurait dû s’appliquer dans les autres provinces où les minorités francophones en auraient bien besoin. « Mais, voyez-vous, cela risquerait de coûter des votes à ce parti qui, eux aussi, font la preuve que leur « fair-play » ne sert qu’à masquer leur hypocrisie », déclarait monsieur Duceppe. Un vrai patriote en 2015 serait celui qui dénoncerait comme lui, haut et fort, ce projet de loi sur les langues officielles dans les entreprises à charte fédérale.
Rappelez-vous, à une certaine époque, même avec 74 députés du Parti libéral du Canada élus sur 75 au Québec, jamais ceux-ci ne se sont levés pour défendre nos intérêts. À quoi sert-il d’être au pouvoir si on ne défends pas nos droits?
Il a fallu élire des députés souverainistes convaincus du Bloc Québécois à Ottawa pour faire le travail de représentation adéquat. Ceux-ci avaient pour unique mission de défendre les intérêts du Québec comme de vrais patriotes.
Un patriote en 2015 est celui ou celle qui n’hésitera pas à protéger pour les générations futures notre eau en refusant que passe sur les terres du Québec un oléoduc transportant un pétrole sale et polluant des sables bitumineux de l’ouest canadien.
Un patriote en 2015 est celui qui n’a pour but que l’avancement de la cause afin de se donner un vrai pays, un pays à notre image. Un pays qui contrôlera ses lois sur son territoire favorisant l’émancipation culturelle et économique des gens habitant son territoire. Un pays qui rapatriera ses impôts et assurera le bien-être de sa population avec dignité.
Moi je rêve d’un pays à notre image, un pays qui nous ressemble, un pays qui nous rassemble. J’ose espérer que la venue de Pierre Karl Péladeau saura réveiller le patriote qui dort en chacun de nous. Ensemble nous réussirons à se donner un pays.
Agissons en conséquence.
Vive les patriotes!
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