En observant les relations de travail dans les médias depuis quelques années, plus particulièrement dans les quotidiens québécois, on peut constater que ça brasse pas mal du côté de Québécor média. Il y a eu le conflit d’une durée de quatorze mois au «Journal de Québec» qui a pris fin le deux de juillet 2008; le lock-out toujours en effet au «Journal de Montréal» qui a commencé le 24 janvier 2009 et un autre lock-out à l’hebdomadaire «Le Réveil» de Jonquière qui a débuté le 4 mars 2009. Ce sont là les derniers jalons de la longue histoire des conflits de travail qui ont marqué les journaux de Péladeau père et fils.
Ceci dit, on peut se demander comment ça se fait qu’en comparaison, les journaux de Gesca semblent jouir d’un climat de travail beaucoup moins tendu?
Si on tient compte du fait que Power corp refuse de publier les résultats financiers de sa filiale Gesca et que ses journaux ne sont certainement pas à l’abri de la baisse de lectorat et de la chute des revenus publicitaires qui affectent les journaux du monde entier, on est en mesure de se poser bien des questions sur le fonctionnement de l’empire Desmarais.
Pas besoin d’une formation poussée en communications pour se rendre à l’évidence que Gesca est la courroie de transmission de l’idéologie anti québécoise du souverain Paul de Sagard et on peut en déduire que si les journaux de Gesca ne sont pas très rentables, c’est que ces journaux trouvent toute leur utilité en tant qu’instruments de communication ou de propagande semblables à des agences de positionnement stratégique, ce qui sert à favoriser la rentabilité de d’autres filiales de Power.
Le positionnement idéologique ou rédactionnel de Gesca favorisant les PPP et la privatisation accrue des soins de santé sous le PLQ est un indicateur du poids politique disproportionné de l’État Desmarais qui instrumentalise systématiquement l’État québécois à son profit.
Daniel Sénéchal
Montréal