Une anthologie à lire pour se souvenir d’un homme politique dont les convictions profondes envers l’indépendance du Québec ne se sont jamais démenties.
Allocution prononcée devant les membres de l’Assemblée nationale française, Paris, 2 novembre 1977 (extrait)
« Il est donc de plus en plus en plus assuré qu’un nouveau pays apparaîtra bientôt démocratiquement sur la carte, là où jusqu’à présent un aurait bien voulu s’apercevoir qu’une de ses provinces parmi d’autres , et là où vit la très grande majorité de ceux que vous appelez souvent « Les Français du Canada » : expression dont la simplicité, qui rejoint quelque chose d’essentiel, est pourtant devenue trompeuse en cours de route.
Mais commençons par tout ce qu’elle conserve d’authentiquement vrai. Sur quelque 2 000 kilomètres du nord au sud et plus de 1 500 de l’est à l’ouest, le Québec est, physiquement, la plus grande des contrées du monde dont la langue officielle soit le français. Plus de quatre sur cinq de ses habitants sont d’origine et de culture françaises. Hors de l’Europe, nous formons donc la seule collectivité importante qui soit française de souche. Nour pouvons, tout comme vous, évoquer sans rire nos ancêtres les Gaulois. Et, comme nous ne sommes pourtant que six millions au coin d’un continent comptant quarante fois plus d’anglophones, même qu’il nous advient de nous sentir cernés comme Astérix dans son village... » (p. 187)
Henri Marineau, Québec
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