L'année 2018 s'annonce fort occupée pour les élus québécois du gouvernement fédéral de Justin Trudeau.
En cette année électorale, les trois principales formations à l'Assemblée nationale ont plusieurs demandes pour les élus fédéraux.
«Il faut le dire quand ça va bien et il faut le dire quand ça ne va pas bien. Alors, je m'attends à ce qu'en 2018 ça ressemble à ça encore», a dit le ministre responsable des Relations canadiennes, Jean-Marc-Fournier.
L'année 2017 n'a pas été de tout repos pour Québec. Montant des transferts en santé, aide financière pour Bombardier et siège social de la Banque de l'infrastructure sont autant de dossiers dans lesquels les décisions d'Ottawa ont soulevé la colère de Québec.
«Il n'y aura pas de confrontation si Ottawa accorde sa juste place au Québec. Le test devant Ottawa et Québec, en ce moment, c'est le dossier de la Davie», estime le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée.
En 2018, Québec s'attend à ce que le fédéral accorde sa part de contrats au chantier maritime Davie.
«Il va falloir que l'équipe [du premier ministre du Québec, Philippe Couillard] travaille davantage en collaboration avec M. Trudeau pour attirer les investissements au Québec, et que le Québec ait sa pleine part et les retombées qui lui reviennent», croit de son côté le porte-parole de la CAQ en matière d’affaires intergouvernementales, Simon Jolin-Barette.
«La Davie, je ne baisserai pas les bras, je ne suis pas en train de dire qu'on ne s'entendra pas. Au contraire, je souhaite bien qu'il y ait un développement rapide», a expliqué le ministre Jean-Marc Fournier.
Légalisation de la marijuana
Le dossier à suivre cette année sera celui de la légalisation de la marijuana. Malgré l'entente intervenue en décembre sur le partage des revenus de la taxe d'accise, la légalisation arrive avec son lot d'irritants.
«Gérer les conséquences, ça va être le défi de Philippe Couillard pour 2018, notamment [en matière de] sécurité publique et [de] santé, et [en matière de] transferts fédéraux», a affirmé Simon Jolin-Barette, de la CAQ.
Le gouvernement Couillard affirme avoir l'attention d'Ottawa et disposer d'alliés chez les libéraux fédéraux du Québec. Le constat de l'opposition est loin d'être le même.
«Le caucus québécois des libéraux fédéraux est très faible, soutient Jean-François Lisée. Les ministres du Québec au sein du cabinet n'arrivent pas à livrer la marchandise. Est-ce qu'ils ne sont pas entendus, [ne] sont pas écoutés? Ils ne travaillent pas assez fort?»
«Nous avons les moyens de nous faire entendre. Maintenant [...] est-ce que ça fait toujours notre affaire, comment on est reçus? Des fois, ça marche; des fois, ça marche moins bien», estime Jean-Marc Fournier, ministre responsable des Relations canadiennes.
Loi sur la neutralité religieuse de l'État, taxe Netflix et question constitutionnelle resteront des points de discorde, mais ce qui risque de raviver les tensions en 2018 est la tenue d'élections au Québec.