Plus séparatistes que nous!

Vite, un miroir pour les anglos!

Tribune libre

Depuis le temps que le «rest of Canada» ( ROC ) nous accuse de vouloir briser le pays, je crois qu'il leur faudrait un miroir car rien n'est plus faux! Ils sont plus séparatistes que nous, voilà la vérité. Mon constat vous semble sévère, allons voir! Premièrement, le français est littéralement bafoué dans l'ouest canadien puisqu'il appartient à l'ignorance crasse. De l'autre côté, lorsque les anglophones visitent le Québec, ils ne possèdent même pas un niveau de français de secondaire1. Peut-on appeler cela une ouverture à notre culture? Le francophone, lui, doit sans cesse se battre pour se faire respecter à travers le Canada contrairement à l'anglophone qui n'a pas du tout à forcer. Je vous mets au défi de voyager exclusivement en français en Ontario ou dans le reste du Canada, cela tient encore de l'utopie.

Par ailleurs, dans la ville de Bathurst au Nouveau-Brunswick, un groupe pro-anglophone, après une semaine d'intenses débats et de controverses, l'Anglo Society of New Brunswick (ASNB), menaçait de hisser son drapeau dans une remise en question sur l'égalité linguistique. De l'autre côté de l'arène, le Front commun pour l'affichage bilingue au Nouveau-Brunswick (FCAB), l'antagoniste, ne compte pas en rester à cette première victoire et continuer le combat. Oui, c'est un combat qui s'éternise. Pourquoi n'est-ce pas naturel?

Si le ridicule ne tue pas, avec l'exemple suivant il ne tuera jamais car l'évidence de la folie est telle que j'ai peine à y croire. Lisez-bien ceci: la ville de Dieppe N.B. possède une population de 18 000 habitants, environ 74 % de francophones, la majorité de l'affichage commercial est en anglais. Non mais, il faut le faire quand même! Pourrions-nous imaginer l'inverse avec une population à 74% anglophone et la majorité de l'affichage serait en français. Jamais de la vie! Même si le commerce est important, le respect du citoyen dans sa culture est primordial, l'affichage doit donc suivre. Cela coule de source.

Combien de fois dans ma vie j'ai songé demander à des touristes, canadiens anglais, s'ils se sentaient gênés de ne pas posséder un minimum de connaissances de la langue du milieu? ( Je connais trop bien la réponse) Ils s'en foutent éperdument. Cette attitude me choque. C'est donc dire que le bilinguisme est pur les Québécois qui, manifestement, pour vendre aux anglophones et les accueillir dans nos hôtels et restaurants doivent obligatoirement posséder deux langues. Le défi est double, les complications sont également en double et l'apprentissage est aussi en double.

En terminant, selon vous, le Commissaire aux langues officielles du Canada ne doit pas recevoir beaucoup de plaintes de la part d'anglophones parce qu'ils n'ont pas été servis ou compris en anglais. Peut-être devrions-nous modifier le nom pour Commissaire à la défense du français. Cela serait probablement plus réaliste en fonction du type de travail effectué.

Comme disait un certain René Lévesque: « chaque affiche bilingue dit à l'immigrant: il y a deux langues ici, le français et l'anglais ; on choisit celle qu'on veut. Elle dit à l'anglophone : pas besoin d'apprendre le français, tout est traduit. »


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2 commentaires

  • Michel Beaumont Répondre

    31 juillet 2015

    @ Martin Perron
    Bien sûr que non, ce constat n'a pas été réalisé récemment. Il est vieux nais je souhaitais le remettre en lumière car il semble que la faune anglophone est redondante et nous apporte des occasions de les dévoiler.
    Voilà pour la précision!

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2015

    Pfff... Excusez, mais j'espère sincèrement que vous ne venez pas de faire ce constat, ce serait plutôt très en retard, car l'histoire de la conquête débute en 1759 et la politique pour la disparition des Canadiens français est clairement comprise avec le rapport Durham, l'acte d'Union du Canada en 1840 et le pacte confédératif de 1867. Non, je crois comprendre, merci, vous nous nous tendez une perche ! J'étais à Dieppe il y a deux ans dans un Canadian Tire, inutile de vous dire que l'employée à qui je me suis adressé n'a pas hésité à me répondre un I don't speak french quand je lui ai demandé pour des piles. Heureusement, un client acadien non anti-québécois, je dis ça parce qu'il y en a beaucoup qui sont remplis de préjugés à notre endroit, et aussi ici à Montréal pour en avoir eu plusieurs fois l'expérience, a vu la situation et m'a aidé à les trouver. J'ai lu aussi dernièrement cette histoire d'un linguiste d'origine québécoise vivant à Toronto qui a demandé un jus de pomme en français sur un vol et qui s'est retrouvé escorté par des agents de sécurité à l'atterrissage dans un aéroport canadien ! Puis on nous dit que l'Ontario réussit beaucoup mieux que le Québec en scolarisation et diplomation ! Jus de pomme... Combien d'Ontariens sont-ils en mesure de comprendre ces mots sans appeler la police pour faire enfermer ce dangereux séparatisssss qui veut un jus de pomme ?