PKP, le chevalier de l'indépendance

Question d'expérience

Tribune libre

On ne parle plus de sondage, les chiffres semblent moins importants qu'ils l'étaient avant le signal de départ de la course à la chefferie du PQ. C'est également le sentiment populaire qui est partagé chez les militants du PQ et la population. Se tourne-t-on les pouces chez CROP?

À première vue, il y a deux types de candidats, la grosse cylindrée bien équipée PKP possédant l'énergie de la victoire et les autres loin, mais très loin derrière avec des pourcentages très mitigés et des rêves qui rétrécissent comme une peu de chagrin. Bien sûr, la différence de qualité n'est pas égale à l'écart représenté dans la notoriété. PKP avec un immense 60% d'influence, un pointage assez remarquable, sur les gens pour être le chef du PQ, on peut donc facilement conclure que la concurrence est presque reléguée aux oubliettes.

La tendance s'annonce claire, c'est le nom de Pierre Karl Péladeau que les gens désirent voir sur l'enseigne du PQ à la porte; tandis que son ADN habitera l'administration. Ajoutons que l'aile jeunesse, lors de sa dernière rencontre à Beaupré, a choisi PKP comme candidat idéal pour diriger le PQ et surtout dynamiser la reconstruction du parti. Nous pouvons affirmer que le message est bien senti du côté de l'appui des jeunes.

En ce qui concerne les Drainville, Ouellet et Cloutier, loin de soulever l'hystérie collective dans la course, leur stratégie sera de bonifier leur capital politique personnel afin de joindre les rangs et s'allier à PKP pour mieux marchander un éventuel poste de ministre. Après tout, la lutte à la chefferie du PQ en sera-t-elle vraiment une ou seulement une séance protocolaire?

Bien sûr, PKP n'est pas parfait. Son manque de kilométrage dans la politique active saute aux yeux. N'ayons crainte, il est un bon élève qui possède un entourage de qualité. Il déteste les scrums car, dit-il, il n'a pas le temps de réfléchir avant de donner une réponse. Il préfère de loin les textes sur Facebook. Parions qu'il a de l'aide à ce niveau. Entre vous et moi, si PKP gagne en galon il devra améliorer son jeu dans les scrums ainsi que répondre aux questions de manière plus pertinente. C'est normal d'éviter ou esquiver des questions, mais pas tout le temps. Bref, la langue de bois est parfois utile mais elle est une arme qu'il faut utiliser partiellement.

Pour sa part, Bernard Drainville représente un excellent joueur de premier trio capable de belles victoires à lui seul. Mais si vous regardez du côté des Ouellet et Cloutier, c'est évident qu'ils ne peuvent jouer sur la même page de partition musicale que PKP.

À la lumière de tout cela, je me demande dans quel nid ira nicher Jean-François Lisée lorsque la course à la chefferie sera finalisée? Tentera-t-il de regagner la faveur chez les membres du PQ ? Quel genre d'avenir aura M. Lisée au sein du PQ si M. Péladeau en devient la grand manitou? Le temps risque d'être long pour lui et les défis d'importance seront inexistants, tout cela à travers un rôle très effacé, admettent certains observateurs de la tribune provinciale.

Je reprendrai ici que M. Péladeau , sans être chef du PQ encore, parvient facilement à faire trembler de peur le frêle temple de la CAQ. La preuve est que François Legault, l'apôtre de la pureté, tente désespérément de faire payer un prix beaucoup trop cher à PKP pour sa venue en politique. Il ne cesse de tirer à boulets rouges dans sa direction. J'aimerais bien savoir si M. Legault, à travers ses belles vertus à temps partiel, est aussi sévère pour lui qu'il l'est envers PKP! Sans présumer de rien, nous serions peut-être surpris!


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1 commentaire

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    16 mars 2015

    Je comprends votre enthousiasme. Monsieur Péladeau est certes le porteur le plus crédible du projet d'indépendance. Mais je ne crois pas opportun de lui attribuer à ce stade une myriade de qualités héroïques, mythiques ou mystiques alors que la démonstration reste à faire.
    D'autant plus qu'avant d'opérer à plein régime, Monsieur Péladeau devra rapidement mettre au pas la nomenklatura parasitaire et réformer le PQ, affaibli par des années de louvoiements idéologiques.
    Rien n'est écrit dans le ciel. Attendons tout de même un peu avant d'apporter à la crèche l'or, l'encens et la myrrhe.