Il y a quelques jours, c’était l’Halloween. Normalement, pour l’occasion, on se déguise, et généralement, en autre que soi.
C’est ce que s’était dit le directeur d’un collège montréalais. Apparemment, il aimait Bob Marley. Il s’est donc déguisé en Bob Marley et s’est noirci le visage.
Erreur ! Dans le climat hystérique qui domine aujourd’hui, son déguisement a fait scandale sur les médias sociaux.
Fanatisme
Des agités lui ont non seulement reproché sa possible maladresse, mais l’ont accusé de racisme parce qu’il se serait livré à la pratique du blackface. Ils font comme si nous étions ici dans le sud des États-Unis ! À quand une leçon d’histoire et de géographie ?
Ils hystérisent la société en lançant sans cesse des accusations de racisme et de sexisme. Il s’agit d’une minorité criarde qui impose ses lubies à la société entière en créant des controverses grotesques et des scandales artificiels.
On a appris que ce pauvre directeur d’école a même dû faire la tournée des classes ensuite pour s’excuser à ceux qu’il aurait blessés. C’est ainsi qu’on met les adultes en pénitence : on les condamne à l’humiliation publique.
La société est désormais patrouillée par des idéologues excités qui font penser aux pires curés d’hier.
Ils vérifient les costumes d’Halloween et écrivent des codes pour nous expliquer comment nous déguiser de manière politiquement correcte. Ils surveillent les blagues. Ils inspectent les publicités. Ce sont des préposés aux tabous et des policiers des bonnes mœurs multiculturalistes.
Censure
Ils réclament un droit de veto sur tout ce qui se dit en société et se croient tout permis parce qu’ils s’imaginent les défenseurs des « minorités opprimées ».
Ils ont le fanatisme de ceux qui croient avoir le monopole de la vertu. Ils rêvent de censure.
Pour un costume d’Halloween qu’ils désapprouvent, ils peuvent vous gâcher la vie. Et ils n’hésiteront pas à le faire.